mardi 26 juin 2012

Confessions d'une Glitter Addict

Auteur : Diglee
Editions : Marabout
Collection : Marabulles
Parutions : 30 mai 2012
Pages : 144


La chronique tendre et drôle d'une femme moderne. Diglee, une jeune femme lyonnaise, a 22 ans, trois chats, une soeur dingo, un chéri roux, un blog et trop de cellulite... La suite de Autobiographie d'une fille gaga.


Maureen Wingrove, alias Diglee, est illustratrice freelance depuis un an et demi, et travaille pour la presse, l'édition et la bande dessinée.


Mon avis

A peine acheté, déjà lu, forcément. Comment chroniquer un livre comme celui-ci ? Que dire, à part que la même fraîcheur et folie habite ce deuxième opus de la vie complètement Licornesque de cette fille. 

Quand on lit le blog de Diglee, et là en l’occurrence son livre, on a toujours cette même impression, cet effet rassurant que procure ses dessins : "I'm not aloooone!" Non les filles, nous ne sommes pas les seules à qui cela arrive. On se reconnait quand elle déménage, comme on s'est presque toutes énervées lors du montage de nos meubles, presque tous IKEA, (oui parce que les filles qui savent monter des meubles ça existent, mais c'est pas ce qu'il y a de plus flag), on se rassure en découvrant que nous ne sommes pas les seules à être totalement tête en l'air. Bref, en gros on a de quoi former un club! 

Comme pour le premier, je ne vais pas m'attarder, je vous laisse foncer chez votre libraire à dos de licorne, et devenir une complète Glitter Addict, si ce n'est déjà fait. Je crois que je suis grillée. 



Petits papiers meurtris

Auteur : Romano Vlad Janulewicz
Editions : Black Out
Collection : -
Parution : ?
Pages : 72

“Avec dans le cœur une certaine fierté colorée d’une pointe de timidité et d’inquiétude, c’est un peu de lui-même qu’il livrait au monde, dévoilant une part de son intimité et autorisant les critiques à propos de son bébé, qu’il avait enfanté à la fois dans le plaisir et la douleur. La majorité le trouverait franchement laid ; d’autres conviendraient qu’il ne lui ressemble pas beaucoup, finalement, à part peut-être les yeux ou le nez ; un petit nombre enfin serait probablement réjoui par la venue de ce bout de chou qu’ils trouveraient bien mignon et tâcheraient d’apprécier simplement. Il avait éprouvé un bonheur incomparable à le façonner, le nourrir et le faire grandir, mais il avait aussi beaucoup souffert, confronté à ses propres limites, face à tout ce qu’il ne parvenait pas à exprimer malgré ses efforts. Bien sûr ses histoires n’étaient pas une grande œuvre qui révolutionnerait la littérature, loin s’en faut, et Abel en était bien conscient, mais il y avait mis tant de cœur, tellement de sincérité et d’énergie, qu’il les estimait comme les plus belles choses qu’il eut créées, même s’il les avait grevées malgré lui d’innombrables handicaps qui ne pourraient jamais être compensés”.


Mon avis

Un petit livre, qui se lit rapidement un soir d'été. Cinq petites nouvelles toutes plus sombres les unes que les autres. En effet, on nous met déjà en garde dès la quatrième de couverture, comme quoi ce livre n'est pas fait pour les mauviettes. Âmes sensibles s'abstenir, car Romano va nous compter les côtés les plus obscurs de la race humaine, quand la folie côtoie de près la raison, ça donne Petits papiers meurtris. Niveau couverture, on se retrouve tout de suite dans l'ambiance : bien flippante. 

On ne va pas se mettre à faire un avis précis sur chaque nouvelle, elles sont trop courtes. Autant dérangeantes que dégoûtantes, les scènes sont de plus en plus horrible, l'auteur nous laisse le temps d'imaginer beaucoup de choses avant la révélation finale. 
Un style travaillé et soigné, une plume qui change de voix à chaque nouvelle, c'est un plaisir de lire les mots de Romano.

D'un point de vue personnel maintenant, j'avoue n'avoir pas autant crochée que ce que j'aurais aimé. Etant de nature assez sensible niveau hémoglobine, je n'étais pas du tout dans mon élément, autant les romans policiers me plaisent et ne me dérangent pas, autant les passages ultra sanglant ne me vont que très moyennement. Mais c'est un pari gagné pour l'auteur, vu que j'ai été très dérangée par les différents caractères des protagonistes. Le paroxysme est atteint quand on touche aux enfants, ce qui me répugne tout simplement, et qui m'a définitivement dégoûtée. 
Mais attention, je ne dis en aucun cas que je n'ai pas aimé, loin de là, ce n'est pas mon genre d'accord, mais la qualité est là. Ces nouvelles atteignent leur but sans effort : faire peur, déranger.

Une très chouette découverte. 

Pour aller plus loin : c'est par là

lundi 25 juin 2012

C'est lundi que lisez-vous ? 16


Lecture passée :
Dommage pour Purge qui était partie pour être un coup de coeur, et qui n'en est finalement pas un, mais une belle découverte tout de même.

Lectures en cours :
Pas bien, je me retrouve avec deux livres en cours de lecture, ce que j'essaye de ne plus faire. Petits papiers meurtris qui est un recueil de 5 petites nouvelles, et The Lux tome 1 : Rebelles, qui est du Gossip Girl version 1899. 

Et pour la suite ?
Je vais rentrer dans les statistiques et faire comme les gens en vacances, en été, c'est policier! Je me lance alors dans Juste une ombre de Karine Giebel.


Purge

Auteur : Sofi Oksanen
Editions : LGF
Collection : Le livre de poche
Parution : 1er février 2012
Pages : 430


1992, fin de l'été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu'elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme meurtrie, en fuite, que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, elle hésite à l'accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre elles. Aliide aussi a connu la violence et l'humiliation... À travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c'est cinquante ans d'histoire de l'Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.


Mon avis


Purge. Le titre raconte à lui seul ce que sont ces deux femmes. De par leurs agissements et leur vie passée, Zara et Aliid ne sont que des Purges, pour ne pas dire autre chose, pour rester dans le poli(tiquement correct), et dans le publiable. Pourtant Sofie Oksanen ne se gêne que très moyennement pour raconter des cochonneries et des situations vulgaires aux lecteurs. Malgré cette vulgarité, très présente dans certains chapitres, l'auteur arrive à nous embarquer dans leurs histoires avec beaucoup de facilité. Une plume aussi lourde que du plomb, qui matraque le lecteur et l'empêche de décoller sereinement de ce récit.

Les paragraphes consacrés à Zara ne sont pas les plus évidents, n'ayant pas sa langue dans sa poche, cette jeune Russe, enfin Sofi, ne se soucie pas du fait qu'elle choc, ou non. Attention public de -18 ans s’abstenir, les mots se référents à des parties intimes fusent! Le langage est cru et sans détoure, Zara ne compte pas prendre de gants avec nous, en tout cas pas de gants en soie. Cependant ce n'est pas Zara la plus purge des deux. Aliid n'a rien a envié à la jeune fille, avec son passé plus que lourd et traumatisant. A travers ce personnage on se rend bien compte de l'horreur qu'on du vivre les personnes d'Estonie dans les années 1950, alors que la deuxième guerre mondiale est enfin terminé cette partie du monde est encore bien loin de la paix tant souhaitée.

Néanmoins, les passages du passé d'Aliid sont un peu lents et peu passionnants, bien que cette période le soit, ce personnage ne nous fait avancer qu'avec très peu d’engouement. Un gros bémol pour ce milieu de roman qui se saute assez facilement, sans qu'on perde le fil.

Pour finir, Purge, est un roman qui mérite d'être lu, rien que pour le style de l'auteur qui est grandiose. Dommage que certains passages soient lent et sans importance. 

mardi 19 juin 2012

Ernest et Célestine, le film

Surement vous souvenez-vous de ces deux personnages qui se rencontrent d'une manière plutôt cocasse. Ernest, est un ours affamé, c'est en fouillant dans une poubelle qu'il tombe sur Célestine, une petite sourie endormie. Au moment ou décide de l'a croquer, Célestine se réveille et le sermonne. Dès cet instant, ils deviendront inséparables! 



Ces livres ont été lu et relu par des générations entière, aujourd'hui encore il s'en vent des centaines. Pour notre plus grand bonheur, les éditions Casterman, en accord avec la famille de Gabrielle Vincent, décident d'adapter ce classique pour les f'êtes de fin d'année (soit le 12 décembre) au cinéma. Et attention pour le scénario, on ne le mentionne plus, on aura droit a très célèbre et talentueux, Daniel Pennac! 



Les premiers extraits sont en lignes sur youtube, et sont heureusement très fidèle au dessin d'origine. L'histoire du film n'a donc rien avoir avec les albums déjà existants, mais à cette occasion le roman du film sortira en octobre réécrit et étoffé par Daniel Pennac, forcément. Une sortie cinéma dès plus attendue pour cette fin d'année, qui ravira les grands nostalgique de Mme Vincent et pour les nouvelles générations qui seront comblés par les aventures de ce fameux couple! 




lundi 18 juin 2012

C'est lundi que lisez-vous ? 15


Lecture passée
Une bonne lecture pour Rivage mortel, avec une fin qui réveille un peu notre protagoniste, et qui nous donne qu'une envie : savoir la fin, et lire le troisième!

Lecture actuelle
Un coup de coeur pour l'instant pour Purge. Une écriture splendide, un vocabulaire choisit avec précision, qui colle parfaitement aux personnages.

Et pour la suite ?
Une lecture d'été, pas prise de tête avec Rebelles, un Gossip Girl version 1899. 


dimanche 17 juin 2012

Rivage mortel

Auteur : Carrie Ryan
Editions : Gallimard
Collection : Pôle fiction
Parution : 8 mars 2012
Pages : 630

La vie de Gabry est calme et sereine dans son petit village au bord de la mer. Mais de l'autre côté de la Barrière, le danger est là. Les Mudos reviennent de la mort, en quête de chair humaine. Pourtant un soir, la tentation est trop forte, Gabry et ses amis franchissent la Barrière...

Catcher, qu'elle aime, a-t-il été infecté ? Gabry peut-elle croire en l'avenir ? Un amour interdit dans un monde peuplé de zombies.


Mon avis


La suite de « Laforêt des Damnés » fait-elle vraiment honneur à son premier volume, épic, bousculant et haletant ? Carrie Ryan nous avait plongés avec son personnage Mary, dans de sals draps durant tout son roman. Comment refaire pareil avec d’autres personnages, et d’autres situations ?
Admettons-le tout de suite, niveau personnages, Mary, Harry Travis et les autres nous manquent carrément. En comparaisons on hérite d’une Gabrielle un peu mièvre et pas des plus réveillée, qui tombe sous le charme de Catcher, dès les premières pages du bouquin, manque de bol, Catcher va se faire contaminé immédiatement. Et oui ! Les rêves d’amour parfait et idyllique de Gabrielle s’éclate un peu, mais elle ne se réveille pas pour autant. A la place elle va tomber sur Elias, qui recherche sa sœur, perdue depuis pas mal de temps déjà. Bon, une fois ce petit schéma mit en place, on attend qu’une seule chose, nous lecteurs avides et nostalgiques du premier tome : de l’action ! Des Damnés, des courses poursuites dans la forêt, sur la plage, dans les ruines, bref partout ! Mais Gabrielle est tellement molle, qu’elle rendrait presque ce genre de scénario, guimauve.  Heureusement que les autres personnages et les révélations finales nous surprennent, en bien comme en mal. On croit avoir compris certaines choses, et puis non. Pas mal de surprises sont au rendez-vous, et ça fait du bien.
Malgré ça, comparé à un premier volume avec énormément de rebondissement, celui-ci est nettement plus lent, et certaines choses se produisent, un peu, pour arrangés Gabrielle. Les enchaînements ne se font pas sans un éternel dialogue interne de notre protagoniste, qui se permet de geindre sur quatre pages à chaque contradictions ou obstacles. Se posant également mille questions sur ce que veut son cœur, on comprend rapidement que cet organe vacille entre deux beaux jeunes hommes, et que le choix lui semble cornélien.
Une chose est sur, le point noir de ce deuxième volume, est le caractère moue de Gabrielle, qui aurait mérité d’être un peu plus une Mary dans l’âme de temps à autre. On ne demande pas du copié/collé de personnalité, mais un peu de hargne ne lui aurait pas fait de mal, et aurait apporté à son personnage et au reste du roman, ce petit quelque chose qui était très présent dans la premier.
Ceci dit, la fin nous tien tout de même en haleine, et le troisième tome se fait attendre du coup. On reste à l’affut d’une traduction prochaine, ou on se met à la VO. 

lundi 11 juin 2012

C'est lundi que lisez-vous ? 14


Lecture passée
Un très petit "C'est lundi" car je n'ai pas beaucoup lu, mais ça été un presque coup de coeur pour "Innocence perdu" de Donald Westlake. Et puis j'ai oublié de le mentionné dans la vidéo, mais j'ai également lu la superbe nouvelle de Jean-Philippe Touzeau "Je veux une deuxième vie" qui a été une très belle découverte.

Lecture actuelle
Je suis en pleins "Rivage mortel" de Carrie Ryan, qui est dons la suite de l'excellent "La forêt des damnés" qui avait été un coup de coeur du tonner! Bon pour le coup, j'aimerais que celui-ci avance un peu plus vite et que Gabrielle soit un peu moins mièvre. 

Et pour la suite?
Je me plongerais dans les décors d'Estonie avec "Purge" de Sofi Oksanen, qui a été pour beaucoup une très belle découverte, et je n'ai encore rien lu de négatif à son sujet. J'ai hâte!


samedi 9 juin 2012

Innocence perdue

Auteur : Donald Westlake
Editions : Rivages
Collection : Rivages noirs
Parution : 11 janvier 2012
Pages : 251

Mitch Tobin a été révoqué de la police pour avoir laissé tuer son équipier. Depuis, il porte le fardeau de sa culpabilité, occupant son temps à construire un interminable mur dans son jardin. Il accepte à contrecoeur de prêter main-forte à sa cousine Robin Kennely, qui a ouvert une cafétéria dans Greenwich Village avec des amis. Les jeunes gens sont en butte à des menaces de la part d'un flic qui rôde dans le quartier.

Mais quand Mitch arrive à la cafétéria, il tombe sur deux cadavres. Le voilà embarqué dans une affaire de meurtre dont Robin est la principale suspecte et lui le témoin numéro un. Il se lance dans une quête qu'il mènera avec obstination jusqu'à sa sombre et étonnante conclusion.

Écrite à l'origine sous le pseudonyme de Tucker Coe, la série Mitch Tobin montre une autre facette du talent de Donald Westlake, qui mêle roman psychologique, énigme et action avec une incomparable science du récit.

Ce livre est proposé dans une traduction révisée et complétée.

« Psychologique, triste et beau, comme un bulldozer. J'aime. »
Jean-Patrick Manchette, chroniques


Mon avis

Une couverture qui trahi un policier qui n'en sera pas vraiment un. Une petite cafétéria, des plus banales dans les rues malfamées de  Manhattan ou les regards n'osent même pas se croiser. Un de ces polars ou au final la psychologie des personnages passe au premier plan, laissant un peu l'intrigue du crime comme excuse, parce qu'il fallait bien qu'il se passe quelque chose pour réveiller et réunir tout ce petit monde. 

Dès les premières pages on se prend d'amitié pour ce, trop jeune, vieux flic : Mitch Tobin, qui s’obstine à construite un mur dans son jardin, pour juste s'effacer du monde. On le retrouve abîmé par la vie et par ses erreurs, à vouloir se couper de toute forme de vie sur cette planète. Immédiatement il apparaît comme le vieux ronchon, mais sympa, ne voulant faire de mal à personne, mais à qui, il ne faut pas chercher les embrouilles (pour ne pas le dire autrement). Mitch se révèle être un homme très sage, et sur de lui, malgré la chaleur qui pèse sur la ville, il ne perdra jamais son sang froid, un savoir faire hors pair, et un esprit toujours en ébullition. On le découvre avec délice et on s'attache à lui. 
D'un autre côté, il y a la fameuse cousine, éloignée, qui prend contact avec ce vieux cousin, anciennement inspecteur pour lui demandé un petit coup de main. Une fois les deux cadavres trouvés dans la cafétéria, avec une Robin couverte de sang et un couteau entre les mains, la police ne va pas chercher midi à quatorze heure; la coupable ne peut être qu'elle. Bien qu'elle passe largement au second plan, Robin est un personnage intéressant, car complètement largué et seule. Dommage qu'il ne soit pas plus approfondie que ça. 

L'intrigue quant à elle est bien menée, bien que souvent utilisée comme prétexte pour extraire au maximum tout le jus des personnalités des personnages. On retrouve tout de même bel et bien un suspens bien ficelé qui nous surprendra et nous mènera en bateau quelques fois. 

mardi 5 juin 2012

Je veux une deuxième vie

Auteur : Jean-Philippe Touzeau
Editions : 88Seeds
Collection : -
Parutions : 3 mars 2012
Pages : 49
Format : Kindle Amzon 


Qui ne rêverait de pouvoir recommencer sa vie ? C'est toujours aux portes de la mort qu'on pense vraiment à ce genre de choses et qu'on a les plus grands regrets sur notre passé. Qu'est-ce qu'on aimerait pouvoir revenir en arrière et tout refaire, en mieux. Mais voilà, il est trop tard... ou pas ?


Jean-Philippe Touzeau est un écrivain respecté dans la blogosphère francophone. Ses articles, aussi bien des essais que des œuvres de fiction, sont lus par des dizaines de milliers de lecteurs, l’un de ses textes ayant même été choisi comme sujet au bac de français.



Mon avis

Il y a de ça environ une semaine, l'auteur Jean-Philippe Touzeau m'a gentiment proposé de lire son livre et de le chroniquer ici. J'ai immédiatement accepté, et avec grand plaisir. C'est par hasard hier soir, alors que la télécommande de la télévision se mettait à chauffer entre mes mains tellement les programmes étaient inintéressants, que j'ai avalé les 50 pages de cette nouvelle. 

On reconnait rapidement que la personne narrant ce qui se passe autour d'elle est dans le coma, aux portes de la mort. Pour vous le dire tout de suite, je suis très mal à l'aise face au milieu hospitalier pour plusieurs raisons, ce qui a été un premier préjugé et un frein à ma lecture, mais heureusement que je ne m'y suis pas fié, je serais passé à côté de quelque chose
Malgré ses souffrances le narrateur ne souhaite pas en finir, se laisser définitivement aller, il se bat tout de même, pour éventuellement changer quelque chose. Mais que peut-on changé ? Une vie ? Ou deux ? Ou rien... Les instants de lucidités font place aux souvenirs, aux regrets et aux opportunités qu'il a eu. Les erreurs d'une vie sont infinies et à la fois minimes. Il faut reconnaître qu'une fois la chose faite, il est trop tard pour revenir en arrière, tant pis si des personnes sont blessées ou attristées par ces choix. Il est impossible dans la vie humaine de faire plaisir à tout le monde, de plaire et d'être parfait, on a tous des ennemies quelque part. Et tant mieux. Que ce serait morne et chiant si tout le monde nous aimait, ou serait les challenges

Et pourtant cet homme regrette. C'est peut être le point sur lequel j'ai envie de plus m'arrêter, de vraiment laisser sortir quelque chose, un avis (je suis là pour ça non?) très personnel face à ce genre de comportement. On n'est jamais personne pour donner des leçons, mais donner des avis est tout à fait dans nos cordes. Êtres au seuil de la mort, certains l'ont déjà vécu et en sont revenus, d'autres non, la plupart peut être même. Une mort rapide et brutale évite de se poser des questions, de regretter ou d'envier les personnes qui vont rester. Ici le personnage a tout le temps d'avoir des regrets, et pourtant qu'est-ce que cela va changer ? Soit il s'en sort, soit non. Se demander ce que l'on aurait pu faire dans tel instant ne sert à rien, vu qu'il est de toute manière trop tard, et peut être même qu'en étant encore en bonne santé et tout à fait valide, il n'y penserai même pas. C'est un point de vue que nous offre l'auteur, le sien. Que je ne partage peut être pas, mais qui ne m'aura pas empêcher de beaucoup aimé ce petit roman. J'aime ce genre de lecture car elle m'ouvre à d'autres idées, qui ne sont pas les miennes, elles me font réfléchir et voir les choses autrement

Pour revenir à quelque chose de plus technique, la plume de l'auteur est très agréable. On sent une fluidité naturelle qui accroche directement nos yeux de lecteurs avides! Le texte est court, on est donc comme des gosses le jour de Noël, tout doit être parfait car tout sera si vite terminé. Alors Jean-Philippe Touzeau nous sort des paragraphes bien ficelés, qui mènent directement l'histoire à l'essentiel, et nous scotch sur place avec une chute des plus surprenante, belle et magique à la fois. On pourrait presque s'y attendre, tellement c'est trop beau pour être vrai, mais il nous met une belle claque avec la fin qui mérite d'être une fin digne des plus grands romans!

lundi 4 juin 2012

C'est lundi que lisez-vous ? 13


Lectures passées
Pas de coup de coeur, mais un très bon moment de nostalgie avec Oliver Twist. Et bien sur un grand plaisir de retrouver nos personnages dans le huitième tome : Le destin de l'Epouvanteur.

Lecture actuelle
En pleine lecture d'un super roman policier des éditions Rivage noir, avec Innocence perdue.

Et pour la suite ?
Un livre que je me réjouis de lire, car le premier tome avait été un gros coup de coeur, j'espère que le deuxième, Rivage mortel, le sera aussi.


In my mailbox 19


In my Mailbox a été mis en place par Kristi du blog de The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boite aux lettres ainsi que les livres achetés ou emprunter en bibliothèque.  



dimanche 3 juin 2012

Le destin de l'Epouvanteur

Auteur : Joseph Delaney
Editions : Bayard
Collection : -
Parution : 23 février 2012
Pages : 317
Avant : Tome 1-7

« Tu appartiens à cette lame. Elle te possède.
Tu lui appartiendras jusqu'au jour de ta mort... »

John Gregory, Tom Ward et son amie Alice, fuyant la guerre qui fait rage dans le Comté, accostent en Irlande. Là, ils vont affronter des mages particulièrement malfaisants, prêts à tout pour accroître leurs pouvoirs maléfiques et se débarrasser de l'Épouvanteur comme de son apprenti. Au cours d'une dangereuse mission, Tom se voit remettre la Lame du Destin, une épée venue de l'Autre Monde.

Cette arme puissante lui permettra-t-elle de vaincre le Malin ? Mais s'il veut survivre, il doit encore s'entraîner... Et la seule personne capable de l'aider n'est autre que Grimalkin, la sorcière tueuse...


Mon avis

D'éventuels spoilers peuvent apparaître, attention aux personnes qui n'ont pas encore lu le tome 8. 

On connait la chanson maintenant, Joseph Delaney a lancé depuis 2004 une saga qui aura su conquérir son public et créer un cercle de fans qui attendent chaque année la sortie du prochain volume. Mais après un huitième tome, la machine ne ralenti-t-elle pas un peu ? Debriefing.

Au début de la série, Tom, notre héros, est un gamin franchement trouillard et pas vraiment débrouille, se retrouvant un peu malgré lui apprenti d'Epouvanteur, il va devoir se démener face à ses peurs et ses angoisses les plus profondes. Au fil des volumes, Tom gagne en assurance et en force, il se bat de plus en plus dans chaque tome contre l'obscur et se rend compte que sa destiné est toute tracée. Il grandi, gagne en assurance et doit faire preuve de courage face à tout ce qui l'entour. 
Dans les premiers tomes, les surprises sont au rendez-vous, les moments d'action et de suspens nous entraîne avec frénésie dans le monde de l'auteur. Entre les sorcières, les gobelins et autres créatures de l'ombre, Tom et son maître ont du pain sur la planche. Et pourtant, au fil des volumes, le fil rouge reste bel et bien le même. Les paysages changent, mais les ennemies se ressemblent. Dans ce nouveau tome, la fin nous sustente enfin, avec un évènement qu'on attendait depuis quelque temps, mais le reste du roman, qui nous amène à cet instant propice, patauge un peu, tourne légèrement en rond et ne rime pas à grand chose. Elle passe un peu au rang de prétexte 

Malgré ça, l'ambiance reste! Cette atmosphère que l'auteur a su nous faire aimer depuis le premier tome est toujours aussi présente et toujours plaisante. On s'y est accroché depuis le début, et on la retrouve toujours avec plaisir. Ces petits moments angoissants qui nous plongent toujours dans cet état de terreur durant quelques pages, car Delaney arrive à chaque fois à mettre ses personnages dans les draps les plus sales du monde et à le sauver in extremis, ou voir pas du tout. Ca change des Happy End dont on tant l'habitude, ou finalement les personnages que l'on croyait mort reviennent. 

Une saga qui reste dans une optique très jeune, pour des lecteurs à partir de 13-14 ans, esprit de cet âge-là à garder, car on risquerai, en étant plus âgé, de trouver ceci pas assez travaillé et trop enfantin. Mais une fois ce petit détails oublié, ça reste un régal!
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