samedi 31 décembre 2016

HAPPY NEW YEAR 2017



Oh 2016, comme tu as filé ! Je n’en reviens pas. Dans chaque article du Nouvel An, je dis que l’année écoulée fut encore plus belle que la précédente. Mais je crois que 2016 bat tous les records. Car il s’en est passé des choses exceptionnelles pour moi cette année…

…J’ai quitté la FNAC, après 4 ans et demi de bons et loyaux services. J’ai décidé de saisir une opportunité, de me lancer dans quelque chose d’inconnu et j’ai signé chez Glose. La librairie du web et une application de lecture. C’est un nouvel aspect de mon métier, et ça ajoute une corde à mon arc.
…Je suis tombée enceinte. Enfin. Après plus d’une année et demie d’attente, notre petit bonheur était en route.
…J’ai animé un pôle complet au Salon du livre de Genève. Une sacrée expérience ! C’est quelque chose d’assez énorme de faire partie de ce genre d’organisation. Une grosse pression, mais un sacré plus sur mon CV.
…On a assisté à un merveilleux mariage. Celui de Nine. Une de mes plus belles amitiés booktube. Ces moments avec elles cette année m’auront vraiment regonflée à bloc ! Avoir ces personnes dans ma vie, ça n’a pas de prix. Booktube est une super expérience. Mais si tout devait s’arrêter demain, je m’en ficherais complètement, parce que j’ai ces merveilleuses jeunes femmes à mes côtés.
…J’ai accouché de notre petite fille. Rencontrer Alice en ce 28 novembre aura été le moment le plus fort de 2016 !

Si on regarde un peu ce que j’avais décidé de faire en 2016, on n’est pas trop mal. J’ai regardé pas mal de films, et j’en ai revu aussi. Pareil pour les bouquins, j’ai relu une bonne partie de L’Épouvanteur de Joseph Delaney, pour en faire la lecture à voix haute à Vincent. La cave et l’armoire ont subi un grand rangement. J’avais commencé à réécrire des lettres, j’étais bien partie, et puis je me suis lassée. Mais je réponds toujours avec plaisir aux personnes qui m’écrivent, par mail, par commentaire ou par lettre dans ma boîte postale. Donc ça compte. Les souvenirs photo furent nombreux cette année, et l’album est déjà commencé, ce qui est plutôt chouette !

En 2017, j’aimerais :
  • Me poser une journée et réfléchir clairement et concrètement à la suite.
  • Écrire mes chroniques plus rapidement après ma lecture, et ne pas laisser traîner pendant des semaines et prendre du retard dans mes publications. Rien que pour moi, ça sera plus pratique (niveau mémoire).
  • M’imposer un jour par semaine où je règle toute la paperasse et le courrier, histoire que ça ne m’angoisse plus le reste de la semaine (oui, en 2017, j’aimerai toujours aussi peu l’administration, je pense).
  • Reprendre un rythme de ménage et d’organisation dans l’appart (être enceinte c’est cool, mais t’es clairement pas avantagée pour faire certaines choses).
  • Faire plus d’articles « tranche de vie » ou autre sur le blog.

Et comme chaque année, je termine cet article par beaucoup de gratitude. Je sais que beaucoup n'ont pas aimé cette année 2016, car vous avez vécu des chose personnelles tristes, ou encore le monde dans lequel on vit ne va pas mieux. Ici aussi je déplore certains aspects de 2016, je préfère ne pas y penser, et ne pas les écrire, pour les laisser derrière moi.

Merci aussi d’être de plus en plus nombreux à me suivre. 

J’ai relu mon article du Nouvel An pour le passage de 2013 à 2014 et je m’émerveillais du passage des 1000 abonnés sur la chaîne, et dire qu’aujourd’hui on est plus de 44'000 ! Vous êtes adorables, gentils et attentionnés. J’ai tellement de chance de pouvoir compter sur une communauté comme celle-ci, belle et saine. 

vendredi 30 décembre 2016

Les souliers de Noël

Auteure : Donna VanLiere
Éditeur : Archipel 
Collection : -
Parution : 17 novembre 2004
Pages : 156
EAN-13 : 9782841876402

Nathan examina les photos l'une après l'autre. Sa maman lui paraissait différente. À cette époque-là, elle n'était pas malade. Elle était encore cette maman qui pouvait danser dans la maison au son de la radio et venir donner un coup de main à l'école. C'était ainsi qu'il se souviendrait d'elle, telle qu'elle était sur ces clichés. «Merci, madame Patterson», glissa-t-il en manipulant les photos.
Sa maîtresse avait envie de lui dire quelque chose, sans bien savoir quoi, lorsque son regard tomba sur les souliers ornés de brillants. Elle lança un regard à Nathan, qui lui sourit timidement.


Mon avis

En voilà encore une belle histoire de Noël ! Et pour celle-ci, j’y suis allée de ma petite larme. Une histoire très tendre et qui rappelle ce qu’est vraiment Noël.

Nathan veut faire plaisir à sa mère malade en lui offrant une paire de chaussures. Malheureusement, il lui manque un peu d’argent pour acheter celles qu’il veut. Richard, un avocat débordé, se retrouve derrière le petit garçon à la caisse. Peiné pour Nathan, il va lui avancer l’argent qui manque. Richard ne le sait pas, mais il vient de réaliser un miracle.

L’histoire commence de manière très banale, et je ne voyais pas vraiment où l’auteure voulait aller. Richard est un homme ignorant, qui pense que l’argent et les biens matériels peuvent rendre sa femme et ses filles suffisamment heureuses. Quand sa femme lui fait comprendre que la situation ne peut pas continuer ainsi, Richard n’y comprend rien. Je me demandais comment il pouvait être si aveugle ! Mais ensuite, je me suis dit qu’ils étaient sûrement plus nombreux que ce que je pensais à être comme Richard. À croire que les gros cadeaux  chers pouvaient tout réparer. Remplacer la présence d’un père. Et soudainement, j’ai trouvé son personnage bien triste, et très pauvre, malgré le prix des biens qu’il pouvait ramener à la maison.
En parallèle, on va suivre Nathan, un petit garçon qui comprend que sa mère vit son dernier Noël. Soucieux de savoir comment elle va arriver au paradis, il décide de lui offrir une paire de chaussures. La manière dont les membres de la famille de Nathan peuvent compter les uns sur les autres malgré leur petit budget m‘a vraiment touchée. Et m’a aussi rappelé ma famille. On n’a jamais manqué de rien, à Noël ou durant le reste de l’année. Mais je me souviens que le plus important était de se retrouver les trois autour de la table, avec un bon repas. Et que finalement, la magie de Noël, je la retrouvais dans toute cette journée du 24 décembre, et pas forcément dans les cadeaux sous le sapin.

Cette histoire véhicule un très beau message. Noël, c’est un moment à passer avec les siens, et pas le concours de qui apportera le plus gros cadeau, ou le plus cher. On peut aussi simplement prendre plaisir à passer du temps avec les siens, et offrir quelque chose de précieux pour le cœur, pas pour le compte en banque.

jeudi 29 décembre 2016

Une seconde avant Noël

Auteur : Romain Sardou
Éditeur : XO
Collection : -
Parution : 3 novembre 2005
Pages : 298
EAN-13 : 9782845632622

1851. À Cokecuttle, une cité industrielle anglaise, le petit Harold survit péniblement, vivant sous les ponts et ramonant des cheminées. Et pourtant...
Harold est promis à un destin fantastique. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d'arbres magiques et de rennes volants. D'extraordinaires voyages l'y attendent. Il est appelé à devenir un personnage que nous connaissons tous très bien : à la longue barbe blanche et au costume rouge éclatant... Ce petit orphelin est le Père Noël avant qu'il devienne le Père Noël !

Au travers de mille péripéties joyeuses, nous allons assister avec lui à son premier Noël, à sa toute première distribution de cadeaux. Une seconde avant Noël, la question reste posée : le père Noël débutant parviendra-t-il à livrer les jouets aux enfants ? Redonnera-t-il enfin aux hommes le goût de l'impossible et du merveilleux ?


Mon avis

Merci encore à Océane de m’avoir glissé cette lecture dans mon colis. Elle était parfaite pour le Cold Winter Challenge. Si on aime les ambiances à la Oliver Twist de Charles Dickens, ou encore La véritable histoire de Noël de Marko Leino, ce roman est parfait !

L’approche de Sardou pour aborder la légende du Père Noël est vraiment mignonne. Les fées ont déserté le monde des hommes, mais sont attristées de voir que leur magie ne fait plus rêver personne, et que les légendes qu’elles avaient créées disparaissent petit à petit. Alors, la fée Dora décide de récompenser les plus grands rêveurs de la terre : les enfants, en leur offrant une nouvelle légende. Qui pensera à eux chaque année. Mais la naissance de cette légende ne sera pas une mission facile. Il faudra être discret.

C’est vraiment un beau conte de Noël. Le personnage d’Harold est touchant et attachant. Ce petit garçon est adorable et manque cruellement de chance dans la vie. Pourtant, tout ce qui va lui arriver durant cette histoire, n’arrive pas par hasard. Et le jeune garçon va comprendre que pour vivre le meilleur, il faut parfois affronter le pire. Orphelin ayant fui l’orphelinat pour vivre avec un pauvre bienfaiteur, Harold est heureux avec le Falou, un homme plein de sagesse, et doté d’une grande culture. Il va apprendre beaucoup de choses à son jeune protégé. La relation entre ces deux personnages est très belle, et pleine d’espoir. Je l’ai ressentie comme un apprentissage de la vie, ce qu’un père apporte à son fils. Accusé du pire, Harold va se faire envoyer en Écosse, dans une ferme de redressement. C’est là que la véritable magie commence…

Pour les nostalgiques des Noëls blancs, Romain Sardou nous gâte en paysages somptueux. L’histoire de son Père Noël est crédible, et belle. Chaque partie de la légende du gros bonhomme rouge est expliquée et amenée d’une très bonne manière. C’est pour ça que je le rapproche de la réécriture de Marko Leino, que j’ai lu l’an dernier. Les deux auteurs jouent sur la crédibilité de cette légende. Ils y apportent beaucoup de réalisme, et tout ce qui semble inexplicable concernant Noël devient soudainement limpide.

Une ambiance digne des plus belles veillées de Noël. Sortez les plaids, les chocolats chauds et les feux de cheminée. Je vais le garder précieusement, pour le relire et le raconter à ma fille quand elle sera plus grande. 

mercredi 28 décembre 2016

30 jours

30 jours. Elle est encore si petite, semble si fragile. J’avais tellement hâte de la rencontrer et de la prendre dans mes bras. Elle pesait depuis de nombreuses semaines sur mes jambes, sur ma vessie, et clairement je me souviens que durant les 15 derniers jours, je me plaignais constamment, priant pour qu’elle arrive, pour me laisser retrouver mon corps.

Et pourtant, me voilà déjà nostalgique. Une grossesse, c’est magique, et en même temps vers la fin on en a marre, et on aimerait que cela se termine. Mais être enceinte, c’est être quelqu’un d’autre. Je me sentais différente pendant 9 mois. On me considérait autrement. Je me sentais enveloppée dans un gros cocon tout doux. Pour moi, j’étais la définition du mot cocooning. Mon ventre, mon teint, mes cheveux, bref, tout était amplifié, je me sentais complète, parfois j’aurais aimé quitter ce corps pour retrouver l’ancien, et maintenant que je ne l’ai plus, il me manque. Je crois.

En quelques minutes, je suis passée de mon gros ventre, à un bébé sur ma poitrine. Et à ce moment j’étais comblée. J’avais donné la vie. Elle était enfin là, sur moi, proche de sa maman et son papa. On formait enfin la famille qu’on attendait depuis quelques années.
Mais ce changement est tellement rapide qu’il crée beaucoup de chamboulements. Je me retrouvais enfin « seule » avec mon corps, ce corps que je voulais tellement retrouver. Mes jambes étaient de nouveau légères, mais j’ai rapidement ressenti ce « manque ». Je ne pensais pas le dire après ces 9 mois, mon état de femme enceinte me manque déjà.

Aujourd’hui, je suis maman. Comblée par l’arrivée de ma fille, et en même temps nostalgique du moment où on partageait le même corps. Où elle me complétait. Je me rends compte de la complexité de ce sentiment, de ressentir tout et son contraire. Heureusement que je partage ma vie avec deux personnes extraordinaires. Vincent est là pour me rassurer. Alice ne me fait pas regretter ces 9 mois quand je vois ses grands yeux se poser sur moi et serrer mes doigts très forts entre les siens. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être maman. Maintenant, je vais avancer sur le chemin de la maternité, et faire ce que je peux pour combler Alice, comme elle me comble.

Je suis maman

 

mardi 27 décembre 2016

N'oublies pas mon petit soulier

Auteur : Gabriel Katz
Éditeur : Du Masque
Collection : Grands formats
Parution : 14 octobre 2015
Pages : 284
EAN-13 : 9782702442609

En acceptant ce job de Père Noël aux grands magasins, Benjamin Varenne ne s'attendait pas à déclencher un cataclysme dans sa petite vie de comédien raté. Beau gosse, séducteur, il va flasher sur la seule fille de Paris qu'il aurait mieux fait d'éviter comme la peste. Il faut dire que Victoire, cette petite bombe irrésistible, n'est pas la gosse de riche qu'elle a l'air d'être, mais la femme d'un mafieux albanais, qui ne plaisante pas avec le code de l'honneur.
Happé dans un engrenage de luxe et de violence dont il ne maîtrise pas les rouages, Benjamin va devoir improviser et, contrairement à ce qu'il pense, ce n'est pas ce qu'il fait de mieux. Des palaces parisiens aux îles paradisiaques du golfe de Thaïlande, il va vivre le Noël le plus mouvementé de sa vie...


Mon avis

Si vous suivez le blog, Gabriel Katz n’est pas un auteur inconnu pour vous. J’ai crié mon amour pour sa saga Aeternia une bonne dizaine de fois, je pense, et j’ai également beaucoup aimé La maîtresse de guerre. Il me reste Le puits des mémoires dans ma pile à lire, mais pour le challenge Cold Winter, son thriller déjanté durant la période des fêtes me semblait idéal !

Si on n’a jamais lu de roman de cet auteur, je ne conseillerais peut-être pas de commencer par celui-ci. Pas parce qu’il est mauvais, mais parce que si on ne connaît pas encore son style, ou son humour, on peut être un peu déboussolé. J’étais contente de connaître déjà la plume de Gabriel Katz avant de me lancer. J’ai ainsi pu apprécier correctement ma lecture et rire à ses blagues très second degré sans être outrée.
Car oui, Gabriel Katz possède un humour mordant, qui peut dérouter un peu si on ne connaît pas son style. Je trouve justement que Aeternia ou encore La maîtresse de guerre prépare beaucoup mieux le terrain à cet humour et à ce style.

Benjamin est un acteur, un peu raté, et un peu lourd, qui se retrouve à jouer le Père Noël en pleine galerie marchande durant le mois de décembre. Quand il voit passer Victoire, et notamment ses fesses, il tombe sous le charme. Vous voilà prévenus, oui, Benjamin est le cliché absolu du mec qui se sait (ou se croit) beau gosse, qui n’a pas un rond, et qui aime les belles femmes avant tout. On verra ce qu’elles ont dans la tête après. C’est sûr que quand on aime les personnages féminins forts et indépendants, qui ne sont pas des cruches ambulantes… Victoire nous fait tomber de haut ! En même temps, on ne peut compter que sur le point de vue du narrateur, qui n’est autre que Benjamin, et donc pas le mec le plus féministe du monde. Mais il est tellement boulet, et gauche, et malchanceux, que je n’ai pas pu m’empêcher de rire de sa situation.
Victoire et Gros-Sourcil (alias Marco) sont des personnages importants, qui vont mine de rien nous surprendre. Même si l’auteur les fait passer pour ce qu’ils semblent être avant tout, c'est-à-dire une belle paire de fesses sans cervelle, et une montagne de muscles, on peut se retrouver surpris. Je dis ça… je ne dis rien.

Pour l’ambiance de Noël, on y est, avant que tout ce beau monde s’envole à l’autre bout du monde. Mais il y a une bonne raison à cela. L’intrigue commence alors que la riche Victoire commet une gaffe, et entraîne le pauvre Benjamin avec elle. Le mec faible qui avait juste craqué sur le corps parfait d’une belle fille se retrouve embarqué dans une aventure dangereuse dont il n’est pas sûr de revenir entier. À choisir, il serait peut-être resté sagement assis sur son traîneau, à écouter des gamins lui hurler dans les oreilles.
C’est rythmé, l’intrigue peut paraître simple et bateau mais est beaucoup plus complexe que cela. Et le fin mot de l’histoire nous fait reconsidérer chaque personnage.

lundi 26 décembre 2016

Le coeur entre les pages

Auteure : Shelly King
Éditeur : Préludes
Collection : -
Parution : 5 mai 2015
Pages : 373
EAN-13 : 9782253191001

Maggie, 34 ans, vient d'être licenciée de la start-up branchée de la Silicon Valley où elle travaillait. Que faire sinon traîner au Dragonfly, la pittoresque librairie de livres d'occasion ? Lassé de la voir végéter, Dizzy, son meilleur ami, lui propose de participer à un club de lecture. Au programme : L'Amant de Lady Chatterley.
Dans l'édition ancienne qu'elle déniche, Maggie découvre une mystérieuse correspondance amoureuse...
Cette découverte va bouleverser la vie de la jeune femme et celle de la petite librairie menacée de fermeture par la concurrence. Le tout sous les yeux espiègles de Grendel, le chat qui a élu domicile parmi les rayonnages.
Spirituel, mordant, généreux, Le Coeur entre les pages est un premier roman au charme fou, une histoire à la fois drôle et sensible qui chante la mélodie joyeuse des livres que nous avons aimés.


Mon avis

Ce livre a été lu dans un contexte un peu particulier. Pour resituer tout ça, je l’ai commencé samedi 26 novembre. Et à ce moment-là, je ne le savais pas encore, mais ce livre allait sauver mon week-end. Car ma petite fille est arrivée le 28 novembre, et quand le travail se met en route… il faut s’accrocher et essayer de se vider la tête comme on peut. Le roman de Shelly King m’aura donc accompagné dans ces moments, et restera à jamais dans ma mémoire comme étant le livre que je lisais lors d’un des plus beaux jours de ma vie.

En le commençant, je savais que j’allais être conquise. Une librairie d’occasion et une femme un peu perdue dans la vie, qui vient de perdre un emploi prestigieux. Maggie essaie de passer le temps, et lit des romances historiques au Dragonfly, la bouquinerie de son quartier. Son meilleur ami lui propose de participer à un club de lecture, pour essayer de se faire bien voir auprès d’une femme très influente dans le monde des start-ups à succès, milieu dont Maggie vient de se faire licencier. Le roman du prochain rendez-vous ? L’amant de Lady Chatterley. Mais dans l’édition de Maggie, se cache bien plus qu’un roman. La jeune femme y découvre une correspondance poétique et enflammée.

C’est un presque coup de cœur pour ce roman. Il est tout doux, et m’a vraiment fait du bien. J’ai apprécié le personnage de Maggie, même si je ne me suis pas sentie très proche d’elle. Elle fait partie de ce genre de personnages qui ne me ressemble pas, mais qui me touche. Ses actions partent d’une bonne intention, malheureusement, elle ne se rend pas toujours compte que des gens peuvent se retrouver blessés par ses choix. Elle l’apprendra à ses dépens. C’est quelqu’un de très humain. Une belle personne, qui possède ses failles et ses défauts. J’ai toujours de la peine avec ces personnages trop parfaits, ou trop lisses. Maggie entre dans la catégorie « réaliste ». J’aurais pu la rencontrer au Dragonfly et échanger des avis livresques avec elle.

L’intrigue repose sur cette correspondance, entre autres. Tout va graviter autour de ça, mais l’auteure fait entrer beaucoup plus d’enjeux. Les échanges romantiques entre Henry et Catherine dans le roman de D. H. Lawrence, vont faire bouger beaucoup de choses. Pour Maggie, mais pas que. Et c’est ce qui m’a beaucoup plu dans cette histoire. C’est cet élément déclencheur assez minime qui va tout changer. On retrouve également cette ambiance à la Amélie Poulain, car Maggie va essayer de découvrir l’identité des deux amants de papier. L’atmosphère que dégage ce roman est très importante pour moi, et bien retranscrite. L’auteure mélange deux univers plutôt différents, pour les faire cohabiter. La bouquinerie Dragonfly n’est pas rentable pour son propriétaire, qui aime simplement y accumuler des livres, et voir des gens repartir avec pour quelques dollars. C’est poussiéreux et cosy. En parallèle, on découvre l’univers de Maggie, celui des start-ups de San Francisco, à la pointe de la technologie, avec un vocabulaire très particulier et qui évoluent à vitesse grand V. La rencontre de ces deux univers est très bien amenée, et ils se marient à merveille !

Il manquait un petit quelque chose pour que la bonne lecture se transforme en coup de cœur. Mais j’ai passé un excellent moment de lecture grâce à Maggie, Henry et Catherine.

samedi 24 décembre 2016

J'aime Noël

Si je donne clairement le ton dans le titre de cet article, c’est parce que moi aussi, j’ai envie de donner mon avis sur cette fête. Souvent détestée pour des raisons que je comprends tout à fait, j’ai de mon côté envie de vous dire pourquoi j’aime Noël.
C’est après avoir lu l’article de Lucie, et regardé la vidéo de Fann, que j’ai eu envie de vous faire cet article. Si vous n’êtes pas prêt à lire toute la guimauve que je vais déverser sur les lignes qui vont suivre, je vous conseille de vous arrêter là. Non ? Vous êtes sûr(e)s ? Ok, je vous aurai prévenu(e)s. C’est parti ! 

Ma famille

C’est la première raison pour laquelle j’aime Noël. Il y a des traditions qui n’en sont pas au début, qui en deviennent avec le temps, et qui rendent nostalgiques quand on grandit. Chez moi, c’est un peu ce qui s’est passé. Je ne pense pas que mes parents ont vraiment conscience qu’ils m’ont créé de superbes souvenirs de Noël avec pas grand-chose. Des balades en forêt avec le chien qui court partout, un papa qui chante derrière les fourneaux, une maman qui rentre fatiguée de son travail et qui s’endort sur le canapé, mais qui est toujours là pour un gros câlin, un repas et juste ce qu’il faut de cadeaux. Ce n’est pas compliqué, et pourtant, dès que j’y repense, ça me fait sourire.

Les lumières

Je suis une grande dingue de déco de Noël. C’est beau, ça brille, la ville s’illumine de partout, et j’adore voir la nuit tomber et les lumières apporter toute cette magie. Certainement que certains vont rapprocher ça à l’aspect commercial de Noël. Si vous voulez. Je trouve juste que ça apporte de la magie. Une bougie posée sur une table, des mandarines qui dégagent une odeur de fête, un thé à la cannelle, l’ambiance de Noël repose dans des choses toutes simples de la vie de tous les jours. Pas besoin d’en faire des tonnes pour que la magie opère.


Le cocooning 

Bon, ok, ça c’est mon ambiance générale dès que le temps se rafraîchit. Mais Noël fait monter le cocooning en puissance. Il permet d’éviter le coup de blues hivernal. De penser à soi, et prendre le temps de faire des choses qu’on ne fait jamais habituellement. C’est bien connu, on n’a pas le temps. Une bougie, un thé et un bon livre, le cocooning ne demande pas beaucoup d’efforts. Il suffit d’y penser et de le faire de temps en temps. Attention, on y prend vite goût !

D’autres diront encore que Noël est trop commercial, et qu’on n’a pas besoin de cette fête pour se faire des cadeaux. C’est vrai. Chez nous, on s’en fait un peu sans raison, des cadeaux. Un livre, du chocolat, une fleur, bref il y a toujours une bonne raison pour penser à l’autre et lui offrir un petit quelque chose, qu'on sait, lui fera plaisir. Et c’est quelque chose qu’on poursuit à Noël. Je ne cherche pas à avoir le plus gros cadeau, ou le plus cher. Je veux juste faire plaisir à mes proches. C’est une occasion de se retrouver tous ensemble, et de s’apporter un peu de joie, car le reste de l’année on trouve rarement une date libre pour tout le monde. Profitons de cette tradition pour prendre des nouvelles de ceux qu’on ne voit jamais, à cause de nos emplois du temps.

Et c’est tout. Voilà les quelques raisons qui me font aimer Noël. L’aspect commercial ou l’aspect religieux ne sont pas pour moi. Même travailler en librairie durant quelques années n’aura pas réussi à me dégoûter de cette fête. Noël en magasin c’est toute une histoire ! Et ça fatigue, je le sais. Il faut réussir à se déconnecter, et profiter encore plus des moments avec les nôtres après ces longues journées. Ce sont ces instants précieux, qu’il faut privilégier. 


vendredi 23 décembre 2016

Concours de Noël

Comme chaque année, il est de retour, le grand concours de Noël ! Et cette année, je suis très contente de pouvoir vous gâter plus que d'habitude. 2016 aura été une grande année pour moi, forte en émotion, alors vous remercier grâce à des superbes lots, pour la période des fêtes, me semblait tout à fait normal. En plus je n'ai pas fait ça toute seule cette année, car les copines y ont mit du leur également.

Vous pouvez retrouver un concours sur chacune de nos chaînes. A nous cinq nous avons réussit à vous confectionner des lots tous très particuliers, qui sont très souvent des coups de coeur ou des magnifiques découvertes livresques. Alors si vous n'avez toujours pas tenté votre chance, ça se passe sur les chaînes de Moody, Lili, Nine et Emilie ! Vous avez jusqu'au 31 décembre 2016, minuit.


Le mode de participation est expliqué dans la vidéo.
Cliquez sur la vidéo pour vous rendre dans la barre d'info de Youtube.


JOYEUX NOËL

mercredi 21 décembre 2016

3000 façons de dire je t'aime

Auteure : Marie-Aude Murail
Éditeur : École des loisirs
Collection : Médium
Parution : 22 août 2013
Pages : 265
EAN-13 : 9782211212014

Chloé, Bastien et Neville ont eu en cinquième une professeure de français qui n'aimait que les livres qui finissent mal. Un soir, elle les a emmenés pour la première fois au théâtre voir une représentation de Dom Juan de Molière. Cette soirée a changé leur vie. C'est décidé, ils seront comédiens !
Six ans plus tard, leur désir de monter sur scène est intact et ils se retrouvent au conservatoire d'art dramatique de leur ville. Le professeur le plus réputé, Monsieur Jeanson, les prend tous les trois dans son cours.
Chloé va devoir concilier les cours de théâtre avec le rythme intensif de la classe préparatoire qu'elle vient d'intégrer. Bastien, prêt à tout pour faire rire, pense qu'il suffit de regarder une vidéo de Louis de Funès pour apprendre la tirade d'Harpagon. Le beau et ténébreux Neville a peur de se donner les moyens de son ambition, d'être un autre pour savoir enfin qui il est.
Comment le théâtre va-t-il lier pour toujours la jolie jeune première, le valet de comédie et le héros romantique que Jeanson a su voir en eux ?


Mon avis


Marie-Aude Murail est une auteure que l’on ne présente plus dans la littérature jeunesse et adolescente. Elle est l’un des piliers des éditions École des loisirs, auteure chouchou des écoles, des jeunes et des moins jeunes… J’avais craqué pour pas mal de ses bouquins, et je n’avais jamais été déçue. Jusqu’à présent. Malheureusement.

Premier bémol pour moi avec ce bouquin, et ce n’est pas de sa faute, mais de la mienne : le thème. J’aime bien lire des pièces de théâtre de temps en temps, mais je ne suis clairement pas une grande adepte du genre. Je ne m’y connais pas, et j’ai dû voir à peine une dizaine de pièces durant ma courte vie. C’est rien. Ce roman n’est pas une pièce de théâtre, mais il va tourner autour de ce thème. On va y rencontrer trois personnages, complètement différents, mais passionnés par cet art. Ils vont tout faire pour monter sur les planches, et prouver qu’ils sont faits pour ça.

Second bémol : les personnages. On a pourtant trois personnalités radicalement différentes, et pourtant, aucune ne m’a touchée. Je n’ai accroché avec aucun d’entre eux. Ils me semblaient très distants, à peine esquissés. Je n’arrivais pas à avoir une image précise d’eux durant ma lecture. C’était assez dérangeant.
Chloé est la fille du trio. Et malheureusement, j’ai trouvé qu’elle n’était que ça. À chaque page, j’espérais qu’elle prenne un peu le dessus, qu’elle devienne enfin ce qu’elle voulait être. Avec son rôle, son envie de jouer et d’interpréter. Finalement, j’ai trouvé qu’elle n’était que le trophée tant convoité par les deux garçons. Celle qu’il faut conquérir à tout prix, avec ou sans sentiments.
Bastien est le rigolo de service. Il a un certain charme, on s’y attache par son côté boute-en-train, mais c’est tout. Il apporte un ton humoristique au roman. Mais là aussi, son rôle ne va pas plus loin.
Et puis, il y a Neville. Celui sur qui on va finalement tout concentrer. Il apparaît comme étant le bad boy. Celui qui n’hésite pas à voler et faire savoir qu’il n’est pas comme les autres. Si au départ je m’y suis attachée, j’ai vite déchanté. Neville est un personnage qui devient vite imbuvable.
Du coup, niveau personnages, on était mal barré. Il y a bien le prof de théâtre qui sauve un peu le truc. Mais là aussi, j’ai trouvé son rôle assez cliché finalement. Agréable certes, mais déjà vu. L’homme bourru et sévère, mais pas méchant, qui cache un secret qui est la véritable intrigue du roman. Le pourquoi du comment.

Et pour finir, j’ai été un peu déboussolée par les dialogues de théâtre qui venaient se mélanger aux dialogues « normaux » des personnages. Pour quelqu’un qui ne connaît pas forcément toutes les pièces citées et utilisées dans le roman, le mélange des deux par moment n’a fait que me perdre encore un peu plus.
Je pense que si on est amateur ou passionné de théâtre, on peut en revanche adorer ce roman ! Et même si on n’aime pas le théâtre d’ailleurs… ça peut peut-être réveiller une nouvelle passion. Mais Virginie, avec qui je l’ai lu en lecture commune, est plutôt de mon avis. Une petite déception pour nous, malheureusement. Le prochain Murail ne pourra être que meilleur.

mardi 20 décembre 2016

Derrière la haine

Auteure : Barbara Abel
Éditeur : Pocket
Collection : Thriller
Parution : 14 mars 2013
Pages : 342
EAN-13 : 9782266239462

D'un côté il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre il y a Laetitia et David.
Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge.
Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux.
Jusqu'au drame.
Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine...


Mon avis 


J’avais entendu beaucoup de bien de ce livre et de cette auteure. Mylie a d’ailleurs tellement aimé ce livre qu’elle me l’a offert il y a quelques temps. Un dimanche, entre deux lectures communes, j’avais besoin d’un livre qui se dévore. Je savais que j’allais dévorer ce thriller d’une traite. Et à ce niveau-là, je n’ai pas été déçue. Il se lit en une journée !

Barbara Abel commence par un prologue, et un premier chapitre qui nous donnent forcément envie d’en savoir plus. Le fameux « qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’ils en arrivent là ? » est lancé, et on embarque facilement dans la vie paisible de ces deux couples, amis et parents, attendant le pire à chaque page. L’auteure sait faire monter la pression, en nous faisant croire que chaque page est décisive et que le pire va se produire maintenant. Mais non ! On continue d’avancer… avec toujours cette ambiance angoissante qui plane, car on sait que quelque chose d’atroce va finir par arriver. On ne sait juste pas quand.

Les personnages de ce roman sont très agréables et entrent facilement dans les cases qu’on leur a attribuées. Les couples sont modèles, toutefois ils ne se ressemblent pas. Leur amitié est belle à voir. Pourtant, on sent que dès que les enfants sont nés, une certaine rivalité ou compétition au titre de « meilleurs parents » se met en place. C’est assez discret au début, des conseils dits sur le ton du reproche, puis le sentiment que l’un fait forcément mieux que l’autre. Chacun trouvera son camp.
Et puis, c’est le drame. Celui qu’on attend depuis le début. La descente aux enfers pour tout le monde. Certains détails insignifiants de la vie d’avant prennent une ampleur monstrueuse !
Pour garder le suspense, je ne nommerai pas les personnages. Mais l’un des couples manque cruellement de jugeote selon moi. Malgré tous les signaux indiquant que le pire est à venir, ils décident de persister, de chercher et donner encore et encore. Alors que clairement, à leur place, ça fait longtemps que j’aurais mis les voiles. La famille passe avant l’amitié.

L’intrigue n’est pas folle. Car finalement, l’auteure donne tellement d’indices sur la chute, qu’une fois qu’on a atteint le sommet de son histoire, la dégringolade est logique. Et donc sans réelle surprise. Mais j’ai aimé les choix qu’elle a faits. Ça apporte beaucoup d’originalité. C’est culotté, et j’aime ça. C’est une prise de risque qui paie, car on découvre un schéma intéressant, peu vu dans d’autres romans du même genre. Le seul reproche que je pourrais lui faire, c’est de donner tellement de pistes, que justement on se doute trop rapidement de la tournure qu’elle veut donner à son histoire. Elle loupe un peu son effet de surprise du coup. J’aurais aimé qu’elle dissimule les intentions de ses personnages beaucoup mieux que ça, j’aurais été complètement soufflée par la fin si cela avait été le cas.

Globalement, j’ai passé un très bon moment de lecture, vu que je l’ai terminé en un dimanche. Mais j’aurais aimé que l’auteure disperse mieux ses indices, que je ne me doute de rien, jusqu’aux dernières pages.

lundi 19 décembre 2016

Le poids des secrets, tome 1 : Tsubaki

Auteure : Aki Shimazaki
Éditeur : Actes Sud
Collection : Babel
Parution : 2 novembre 2005
Pages : 114
EAN-13 : 9782742757909

Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.


Mon avis


Chaudement recommandé par beaucoup de lecteurs et offert par Virginie lors de notre swap, je découvre enfin Le poids des secrets.

On ressent beaucoup d’émotions à travers cette histoire. Elle est courte, et très vite lus, un dimanche matin suffit amplement, tout en prenant son temps. Au départ, j’ai eu peur de ne pas accrocher, parce que justement c’était court, et qu’il fallait que ça se tienne sur si peu de pages. Et j’ai été très surprise. L’auteur nous embarque très rapidement dans son histoire, dans le passé et le présent de ses personnages.

On traverse une période sombre, celle des bombes lâchées sur Hiroshima et Nagazaki, et des plaies béantes qu’elles vont laisser dans les corps, mais aussi les âmes des victimes. Yukiko décide d’attendre sa mort pour confier un terrible secret à sa fille.
Malgré sa terrible intrigue, l’auteur brode autour de ce secret de famille tout en finesse. La plume est délicate et agréable, et les 115 pages se lisent d’une traite ! J’ai été happée par ces personnages, leurs tiraillements intérieurs, et leurs doutes. 

La fin est abrupte, et nous oblige à foncer sur la suite !
 
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