samedi 22 décembre 2018

Cadeaux de Noël minimalistes


Noël est la fête de l’abondance. Beaucoup lui attribuent malheureusement toute cette mauvaise effervescence, commerciale, achats superflus et surconsommation. Alors que je vois en Noël plein d’autres choses. Le partage, l’entraide et beaucoup de magie. À nous de rendre ces fêtes à notre image. Pour moi, les cadeaux ont toujours fait partie de mes Noëls. Il y a eu beaucoup de superflu, beaucoup d’achats neufs, pas forcément indispensables.

En grandissant, j’ai changé mon regard là-dessus. Mais je veux garder cette magie. Alors les moments en famille et les repas animés et pleins de bonnes choses restent. Les cadeaux, eux, évoluent. D’ailleurs, qui a envie d’un énième bibelot qui prend la poussière sur une étagère ? D’un ustensile dont on ne se servira jamais, et qui traînera au fond d’un placard ? Alors voilà ce que j’aime offrir depuis quelques années maintenant :
  • Des bons dans des restaurants qu’on a envie de faire découvrir.
  • Des biscuits
  • Des accessoires zéro déchet (lingettes démaquillantes, tawashi, essuie-tout, etc.)
  • Des bons pour le spa
  • Des billets de spectacles ou de cinéma

Souvent, les adultes préfèrent s’offrir ce dont ils ont vraiment besoin eux-mêmes. Bien qu’une surprise fasse toujours plaisir. Un petit quelque chose peut faire autant plaisir qu’un cadeau neuf, qu’on aurait peut-être mal choisi. Mais quand je veux vraiment offrir quelque chose de spécial, je vise le seconde main. Jouets pour notre fille, ou encore des choses utiles pour toute la famille. Je zieute les groupes d’échanges de ma région toute l’année, et quand je trouve ce que je cherche, j’aime pouvoir lui donner une seconde vie, chez nous, à un prix souvent accessible. Je garde tout ça bien caché, jusqu’au jour J. Et les réactions sont les mêmes que si ça avait été du neuf. En plus, on évite les déchets dus aux emballages des boîtes neuves.



Avant de se précipiter en magasin et craquer sur les premières boîtes de jouets, réfléchissons à la vie de ces objets dans le foyer des autres. Ne vont-ils pas finir dans un coin de chambre où on ne s’occupera plus d’eux? Tandis qu’un moment spécial, qu’on vit tous ensemble, restera dans nos mémoires, ou dans nos appareils photo, histoire de s’en souvenir. Grâce à ce genre de cadeaux, j’ai été voir un spectacle de magie, la comédie musicale du Roi Lion, on m’a offert une journée au spa qui m’a fait tellement bien. Une année de billets de cinéma, qui m’a permis de découvrir de super films. Je m’en souviens mieux que d’autres objets. Mais j’ai aussi aimé ces cadeaux pratiques, que mes proches ont eu la bonne idée de m’offrir, souvent en seconde main, ou justement trouvé. Faire plaisir ne doit pas faire saigner nos portefeuilles ni faire vomir les pièces de nos maisons. La magie est importante, faites en sorte qu’elle reste intacte. Acheter pour acheter, acheter pour perdre du temps à dépoussiérer, acheter pour participer à la surconsommation… réfléchir un peu ne demande pas beaucoup d’effort. Et bizarrement, se triturer l’esprit sur LE cadeau idéal, parfois bien cher et encombrant, fait plus chauffer nos neurones que l’inverse.

vendredi 21 décembre 2018

Prè Cold Winter


Trop impatiente pour attendre le 1er décembre, le Cold Winter aura un peu d'avance chez moi. Qui a dit qu'il fallait prendre les challenges littéraires au sérieux ? Et puis, la magie commence bien quand on veut. Alors un petit tour à Covent Garden était le rendez-vous idéal pour se mettre dans l'ambiance de cette fin d'année.

Un Noël à Covent Garden de Jules Walker n'était pas du tout dans ma sélection à la base. Mais sa couverture toute mimi (contrairement au 3/4 des romances actuelles) m'a fait craquer. Je pensais lire une histoire d'amour vue et revue, et finalement, c'était une bonne surprise. Les codes de la romance sont là, mais l'autrice les adapte parfaitement à son univers et à ses personnages, les rendant tout d'un coup beaucoup moins clichés. Tilly est une bille en informatique, et envoie un virus à tout l'Opéra dans lequel elle travaille en tant que maquilleuse. Marcus est un cadre en informatique, fraîchement engagé pour mettre l'Opéra à jour, niveau technologie. Les deux personnages vont bien sûr cordialement se détester, pour finir par s'apprécier. On s'en doute.

J'ai aimé :
- L'univers. C'est très agréable de découvrir quelque chose de différent. Les ballets et les opéras possèdent leur propre vocabulaire et autres habitudes, que j'ai adoré suivre à travers l'expérience de Tilly.
- Les différentes intrigues. Bien qu'on se doute de la fin, l'autrice n'hésite pas à parsemer sa romance d'autres histoires. On découvre donc une relation virtuelle entre Tilly est un personnage inconnu. Des rumeurs sur les différents artistes, vendus à des journaux à ragots. Et des anciennes rancunes de famille.
- Les personnages. Ils ne sont pas forcément clichés... bon si, un peu quand même. Mais l'autrice leur ajoute des facettes qu'on ne voit pas toujours.

C'était une bonne histoire, qui m'a plongée dans l'ambiance de Noël à Londres. Je brise un peu la magie, en poursuivant avec Quand tu descendras du ciel de Gabriel Katz, maintenant que le challenge a vraiment commencé. L'histoire a beau se passer à Noël, Gabriel est fort pour faire quelque chose à son image, peu féerique et carrément plus rocambolesque.

Qui dit début décembre (bon bien plus tard, le temps que je mette cet article en ligne) dit aussi calendrier de l'Avent. Je ne sais pas si vous êtes des adeptes, mais perso c'est un incontournable de mes mois de décembre. Je retombe en enfance pour de bon. Chaque année, le choix est difficile. J'évite les coffrets beauté, ou bougies, et préfère les gourmandises comme les chocolats (classique) ou le thé. L'année passée, j'avais craqué pour celui de Nature & Découverte, qui m'avait un peu déçue, du fait qu'on avait que 12 thés, qui étaient donc à double à partir du 13 décembre. Cette année, j'ai fait craquer le porte-monnaie en prenant celui de Tekoé. Magasin de thé que j'affectionne beaucoup, et dont le calendrier de l'Avent n'est pas seulement composé de thé, mais de tout ce qui entoure l'univers du thé. J'ai hâte d'ouvrir mes 24 petites boîtes. De plus le format est vraiment sympa, et sera réutilisable, vu que je compte le garder pour un calendrier personnalisé pour ma fille, l'an prochain. Le compte à rebours est officiellement lancé !





jeudi 20 décembre 2018

Cette période de l'année...


Quand Samhain tire sa révérence, je suis déjà dans une préambiance de Noël. Je regarde les calendriers de l'Avent. Je prépare la vidéo du Cold Winter challenge, mon esprit glisse gentiment d'une saison à une autre. Et je crois que c'est ma période préférée. Celle qui précède de quelques jours le 31 octobre, jusqu'au 31 décembre. Je suis dans une bulle de confort et de douceur. J'ai envie de faire beaucoup de pâtisseries, de regarder plein de films et de séries nostalgiques, et j'ai déjà envie de lire des livres de Noël. Je pense aux cadeaux que je vais faire à ceux que j'aime. Je vis ce moment de l'année comme un moment entre parenthèses.

Alors quand au niveau de mes lectures c'était un peu le point mort, et que je voulais tout de même rester dans cet esprit d'automne, lire la suite de Sorcière de Cate Tiernan me semblait parfait. Et en effet, c'était ce qu'il me fallait. En le terminant, je me faisais encore la réflexion que ce n'était pas une série phénoménale, que je lui trouvais même pas mal de défauts, mais je crois que c'est ma série YA, celle sur laquelle je ferme un peu les yeux, et où je plonge avec délice dans l'histoire de Morgan, sorcière de sang, qui découvre la magye et la Wicca aux côtés de son petit ami Cal.
Les scènes sont parfois tirées par les cheveux, et l'esprit de la Wicca se transforme gentiment en magie fantastique. Les tracas de Morgan me font parfois lever les yeux au ciel, et sa naïveté nous fait sourire. Mais c'est un petit plaisir coupable, comme regarder un film un peu niais en adoptant tout l'attirail cliché de la lectrice : chats, plaid, grosses chaussettes en pilou et tasse de thé sont au rendez-vous !

Pour transformer petit à petit la maison, je change les coussins du canapé, pour des couleurs plus Noël, je change mon plaid aussi. Les photophores citrouilles vont gentiment être remplacés par les lumignons Noël. Et le sapin se dressera fièrement dans le salon d'ici le dimanche 2 décembre. Les CD de chants et musiques de Noël tournent déjà régulièrement dans la stéréo. Et les pâtisseries vont se parer des couleurs festives et de paillettes. Cet esprit de préparatifs me fait tellement plaisir. J'y trouve beaucoup de réconfort.



J'associe aussi beaucoup de souvenirs à cette période. Des souvenirs que je garde précieusement ou quand j'en ai un précis, j'essaie de le retranscrire le plus justement possible dans mes journaux, car j'ai envie de les garder, de pouvoir les relire et les revivre. L'un d'eux concerne l'un de mes premiers rendez-vous avec l'homme qui partage ma vie. On ne sortait d'ailleurs pas encore ensemble. Mais il m'avait invitée au marché de Noël de Montreux, petite tradition qui est restée d'ailleurs. On avait fait les choses bien, gros pulls et thé de Noël. Le soir, en revenant sur Fribourg, il m'a emmenée voir l'adaptation d'Anna Karenine, et en sortant du cinéma, il y avait une véritable tempête de neige ! On avait l'impression d'être coincés dans une boule à neige, c'était magique. Je garderai cette image en tête, j'espère, toute ma vie...

mercredi 19 décembre 2018

Quand l'abandon me pèse...


Je crois qu'il est temps que le blog change de façon de faire. L'aspect trop scolaire des chroniques littéraires ne me convient plus du tout. Quand je vois la pile de livres s'accumuler et ne pas être chroniquée, ça me démotive. Mais comme j'aime tout de même avoir un certain suivi, et écrire ici, il faut que je m'adapte. Alors c'est ce que je vais tenter ces prochains temps. Des articles différents, pas forcément construits comme les précédents, et qui mélangeront peut-être des fois plusieurs livres, quelques moments de mon quotidien, etc.

Vous savez, pour la plupart, que je suis toujours dans mes lectures pour le Pumpkin Autumn Challenge, jusqu'à ce que le Cold Winter commence. C'est là que tu vois que mes articles tardent et dorment dans mon ordi... Ces derniers temps, mes lectures me sont tombées de mains (abandon successif de : Balades irlandaises, Shadows de Robyn McKinley et Les sorcières de Mayfair d'Anne Rice).
Pourtant, avant ça, je m'étais plongée dans Par un matin d'automne de Goddard, qui avait été une bonne surprise. Peut-être un peu long parfois, avec une fin plutôt énigmatique et pas vraiment révélatrice. J'ai même un mal fou à me souvenir des noms des personnages... Leonora Galloway, voilà ! Cette femme va revenir avec nous sur le mystère de sa naissance. La guerre de 14-18 fait rage, et des enfants sans père, il y en a des centaines. Mais Leonora serait l'enfant d'un grand nom de l'aristocratie anglaise, à moins que ce ne soit qu'un mensonge, son père étant décédé avant sa conception. Entourée d'une grand-mère détestable, d'un grand-père passif et d'un arrière-grand-père qui a dû fuir le manoir, Leonora ne sait plus qui croire. Et si tout reposait sur le récit d'un homme qui a connu tout ce monde avant sa naissance ?

Le roman est bien construit et j'ai passé un bon moment. Mais même avec ça, il me manquait cette dose de mystère, celle qui nous ronge jusqu'à la fin ! La plume est parfois lente, et prend beaucoup de temps pour arriver là où elle veut aller, mais malgré tout elle est belle. Pose un décor somptueux autour de cette grande bâtisse, et de ses habitants. Je retiens surtout les descriptions de lieux, qui sont magiques ! Quand on aime les secrets de famille, comme moi, on devient peut-être difficile avec le temps, Goddard se hisse difficilement à la hauteur de certaines autrices que j'apprécie dans le genre, mais apporte un très beau roman.

Entre temps, j'ai feuilleté le prix Renaudot (Le Sillon de Valérie Manteau) et le Goncourt (Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu) qui ne m'ont pas autrement convaincue, mais au moins je sais de quoi ça parle, et je connais les styles de ces deux romans promus. Je préfère nettement me replonger dans une lecture « à moi », une lecture qui me sorte de cet arrière-goût bizarre qu'ont laissé les trois abandons successifs. Sans vraiment prendre le temps de choisir, j'ai foncé vers le troisième tome de Sorcière de Cate Tiernan. Les suites de séries qu'on aime, sont pour moi des valeurs sûres, des livres qu'on aime retrouver, et c'est exactement ce que Sorcière est en train de faire. Il accompagne également parfaitement la fin du Pumpkin Autumn Challenge. Il faut dire que je suis assez impatiente de piocher dans ma pile du Cold Winter, je pense même commencer déjà une fois Sorcière terminé.

mardi 18 décembre 2018

Lire et voir : Dans la forêt

J’ai toujours aimé voir les adaptations des livres que je lisais, quand j’en avais la possibilité. Des fois, ça prend des mois, voire des années. Le livre n’est plus assez frais dans ma tête, et certains détails m’échappent. Ce qui n’est heureusement pas arrivé avec Into the forest, l’adaptation de Dans la forêt de Jean Hegland, enfin publié en français, chez Gallmeister (Totem, avec une couverture canon, pour le poche).

Ce roman date de 1996, et met en scène deux sœurs, Nell et Eva, qui survivent dans leur maison familiale, construite au milieu des bois, loin de tout. Le monde est privé d’électricité et tout commence à se dégrader. Des gens tombent malade et les structures coupées de courant ne permettent pas de les soigner. Avec le temps, elles vont apprendre à vivre plus que survivre et se découvrir l’une et l’autre.

C’est une histoire qui a eu beaucoup de bonnes critiques, dès sa sortie francophone en 2017. Peut-être que ces dernières m’en auront fait attendre beaucoup. C’est finalement en ayant digéré un peu le récit que j’ai vraiment réussi à déceler les différents messages, et les valeurs qu’il cachait.
Le roman est construit d’une façon très décousue, le personnage de Nell va tenir un journal de bord de leur vie telle qu’elle est maintenant, sans ressources modernes. Mais la time line change souvent, on découvre les personnages enfants, puis juste avant des moments dramatiques de leur vie, et enfin durant leurs premiers mois de survie. Ce que le film n’utilise pas du tout. Ce dernier commence au moment de la panne, et ne revient que brièvement en arrière, pour quelques détails. C’est une narration qui ne dérange pas dans un film, et qui le rend peut-être même plus digeste. Mais j’ai aimé que le livre fasse des bonds dans le temps. Les personnages trouvent beaucoup plus de profondeur à mes yeux ainsi. Un défaut du film, qui englobe 310 pages en 1h40, et qui du coup efface beaucoup de nuances. Des détails, mais des détails qui permettent de cerner beaucoup mieux des personnages. Et pouvoir se retrouver dans la tête de Nell et Eva, dans une histoire comme celle-ci, c’était très important. Elles vivent l’une sur l’autre durant des mois, et traversent des épreuves inimaginables. Le film ne fait qu’effleurer la surface, quand le livre creuse profondément.

Ce que le roman permet de ressentir encore plus, c’est tous les changements qui vont avec cette panne de longue durée. Les priorités changent, et le quotidien est plus brut. Manger. Dormir. Chasser. Produire. Survivre. Recommencer. Le livre s’étale bien sûr bien plus sur ces routines dont dépendent les deux sœurs. Le film n’est pas mauvais sur ce sujet, certaines scènes très courtes, permettent de se rendre compte de la torture mentale qui les assaille.
Là où l’adaptation est très forte, peut-être plus que le roman, c’est certainement sur les scènes qui impactent violemment la vie des héroïnes. Les images et les sons sont inévitables. Le jeu des actrices (Ellen Page et Evan Rachel Wood) y est pour beaucoup. Chacune maîtrise son rôle et lui apporte ce que j’avais imaginé dans le roman. Le détachement d’Eva, et la hargne de Nell.

Il y a peu, j’ai recommencé à corner mes livres. Car je n’ai pas toujours des post-its sous la main. Dans le roman, deux pages sont cornées, c’est que vraiment elles m’ont saisie !
Page 35 : Eva et moi étions libres de nous promener et d’apprendre à notre guise […] On faisait pousser des courges et on jouait avec des prismes, et nos parents expliquaient à l’État que ce que nous faisions, c’était l’école.
Ce roman met en avant de merveilleuses valeurs. On y retrouve de la pédagogie qui s’apparente à celle de Montessori. On comprend tout ce dont l’homme est capable de faire s’il retire les barrières de la société qui emprisonnent son esprit. C’est une déclaration à la liberté de vie. Ce que malheureusement, le film ne transmet pas assez. Reste en surface, encore une fois.

Conclusion, je ne peux pas vous laisser passer à côté de ce roman, qui n’est pas un roman post-apocalyptique où le monde s’effondre. C’est un roman qui fait renaître la Terre, et ses personnages.


dimanche 16 décembre 2018

Sorcières de fiction et d'aujourd'hui


Octobre a été rythmé par des lectures magiques. Les sorcières étaient au rendez-vous. Roman, essai et bande dessinée. J’ai envie de changer un peu mes chroniques. J’ai envie de parler de plusieurs livres, de thèmes etc. Dans un même article. Un livre, une chronique, un article me paraît trop scolaire aujourd’hui. Donc je change. En plus je suis pas du tout en retard (humhum) pour cet article, qui a traîné dans mes dossiers bien quelques semaines avant de partir en correction. Les sorcières ont laissées place aux lutins de Noël, mais bon... 

Je commence par l’essai Sorcières, la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet, que j’avais découvert grâce à son essai Chez soi, une odyssée de l’espace domestique, que je relirais bien d’ailleurs. Le thème ici est légèrement différent, et très actuel.

On retrouve des sorcières un peu partout aujourd’hui. Que ce soit sur Etsy, sur Instagram, ou simplement à côté de chez soi. Une nouvelle vague de sorcellerie moderne, qui puise souvent son inspiration dans les sorcières du 17e siècle, celles qu’on a jugées et brûlées. Que reste-t-il de ces femmes aujourd’hui ? Quelles sont les sorcières du 21e siècle et pourquoi ne les laisse-t-on toujours pas tranquilles ?

Ce qui m’a peut-être déstabilisée dans un premier temps, c’est le rapport à la sorcellerie qui, après l’intro et le premier chapitre, n’est plus beaucoup évoqué. Je m’attendais à en avoir plus, que les sorcières de n’importe quelle époque allaient revenir régulièrement en référence. Si j’ai été très touchée, et concernée par les trois-quarts de l’essai, le chapitre 2 concernant le non-désir d’enfant m’aura souvent fait froncer les sourcils. Je ne pensais pas qu’il partirait limite dans le jugement des femmes qui décident d’avoir des enfants. J’ai été touchée en plein cœur par ce que l’autrice avançait. Toutes les mères sont simplement victimes d’une spirale patriarcale, et sociétale. La généralité m’a déplu. Mais les passages parlant de la liberté, de la terre, d’un retour vers une vie simple et naturelle, si c’est ce qui peut nous rassurer et nous faire du bien, m'ont énormément parlé. Ce livre a environ 50 pages de cornées, des phrases stabilobossées, car elles résonnent fortement en moi. Un essai qui chamboule et vers lequel il faudra revenir.

J’ai ensuite fait un bond en arrière, et suis partie à Salem Village, avec Abigaël dans les années 1600. Les filles de Salem, de Thomas Gilbert chez Dargaud, une bande dessinée, que j’ai décidé de lire pour son sujet, et non pour ses dessins. En général, je flashe sur des illustrations, et ensuite je m’attarde sur l’histoire. Ici, j’ai fait une exception. J’ai mis mes goûts de côté, et j’ai foncé. C’était une histoire forte, et difficile à lire sans finir en larmes. Abigaël est une jeune fille qui va découvrir la vie de femme adulte de l’époque, et qui va se sentir enfermée dans son propre village. Sa curiosité pour ce qui se passe ailleurs, pour des expériences parfois occultes vont bien sûr lui attirer des ennuis. Ses proches vont la condamner. Comme beaucoup d’autres femmes autour d’elle. Une bande dessinée très puissante, qui ne décrit que trop bien ce qui s’est passé pour ces femmes. La dernière planche est juste…. À couper le souffle !


Et pour terminer cet article, je vous emmène dans le clan des Sorcières du clan du Nord de Irena Brignull chez Gallimard Jeunesse. Qui n’est d’ailleurs pas si jeunesse que ça. C’est un livre où les avis m’ont un peu sauté aux yeux, alors que je ne les cherchais pas spécialement. Beaucoup étaient mitigés, certains lecteurs ont abandonné, je m’attendais donc à très peu de choses en le commençant. Et j’ai finalement passé un excellent moment de lecture.

Poppy change encore une fois d’école, car autour d’elle, tout finit toujours pas capoter. De son côté, Claré est une piètre sorcière, alors qu’entre elle et sa cousine, une reine sorcière doit être élue, selon une prophétie vieille de 303 ans. Quand les deux jeunes femmes vont se rencontrer par hasard, c’est le coup de foudre amical !

J’ai adoré l’univers de l’autrice, qu’elle met en place rapidement, sans perdre le lecteur, tout en faisant avancer son intrigue. Les deux se mélangent parfaitement. Dans son récit, elle intègre des sorcières parfaitement réalistes, qui puisent leur puissance et leurs pouvoirs dans la nature. Les petits détails de la vie du clan m’ont beaucoup plu. Leur rapport à leur magie est très intéressant.

Les personnages ne sont pas en reste. Poppy est Claré sont bien traitées, et aucune des deux ne tombe dans des clichés faciles, qui sont souvent trop présents dans d’autres romans jeunesse. Bien que l’autrice utilise un certain temps un triangle amoureux, elle lui apporte beaucoup de nuances, contrairement au schéma classique qu’on rencontre souvent dans les romans. Un triangle, qui du coup n’est pas dérangeant, car absolument pas le centre de l’intrigue. On s’intéresse aux pouvoirs des sorcières, à la prophétie et ce qui va en découler 303 ans plus tard.
C’est un univers sombre et déroutant. Les sorcières ne sont pas gentilles ni douces, elles peuvent être terribles et pleines de hargne. J’ai trouvé que Gallimard jeunesse osait un sacré pari en traduisant cette série. Elle n’est pas le genre de série autour des sorcières qu’on a l’habitude de trouver au rayon jeunesse. C’est différent, et ça sort des sentiers battus. Une vraie réussite. Je ne m’attendais pas à aimer autant.



vendredi 30 novembre 2018

Concours de l'avent 2018

QUATRIÈME LOT DU DIMANCHE 23 DÉCEMBRE : OUVERT

Comme l'année dernière, la période des fêtes est propice au partage. Alors que j'allais simplement donner mes livres dans la boite à livres du quartier, comme d'habitude, je me suis dit que j'allais en garder pour vous les faire gagner, durant les 4 week-end qui précèdent Noël. L'an dernier j'avais eu le temps de me rendre spécialement pour vous à Emmaüs, chiner et trouver de petites pépites que j'allais pouvoir vous faire gagner. Cette année, prise par le temps, je n'ai pas eu le temps de m'y rendre. Plan B en action, ce sont mes propres livres que je vais vous faire gagner, ceux que j'ai aimé découvrir, mais dont je dois me séparer pour faire de la place aux nouveaux. 

Le seconde main a une grande importance dans mon quotidien, j'essaye de le privilégié dès que je peux. Et ça passe aussi par les cadeaux. Si le concept ne vous branche pas (recevoir un livre qui n'est pas neuf), rien ne vous oblige à participer. 
Les concours dureront chacun 7 jours, d'un dimanche à l'autre, jusqu'à 15h. Passé ce délai, ils seront remplacé par les lots suivants, etc. Sauf pour le dernier qui se terminera le 26 décembre, 15h et qui clôturera la saison du calendrier de l'avent. Les conditions de participation seront toujours clairement indiquées dans le formulaires du lot, lisez-les bien, et que la chance soit avec vous ! 




  • Pour tenter de gagner 2 livres de Dennis Lehane, cliquez sur ce lien, pour accéder au Google Forms
  • Pour tenter de gagner la saga : La rondes des saisons, cliquez sur ce lien, pour accéder au Google Forms

Vous faire plaisir me tient à coeur





mardi 20 novembre 2018

Chroniques des fleurs d'Opale, tome 1, partie 1 : La candeur de la rose


Craquage total pour cette couverture sur un stand des Imaginales. Puis dans les allées du salon, je croise Camille, une lectrice tatouée, et on commence à papoter de cette passion commune, de dessins animés, etc. En rentrant chez moi, je parle rapidement des petits achats effectués, et voilà que Camille m’écrit pour me dire qu’elle a aussi acheté le roman d’Ielenna. Lecture commune ? En octobre ? Moment idéal et merveilleux partage !

Diphtil est une Neltiade, un peuple détesté des humains. Alors qu’elle n’est qu’une enfant, sa ville est détruite et elle doit fuir. Dans sa course, elle perd son frère Naid. Arrivée dans une ville humaine voisine, elle demande asile. Le prêtre et les sœurs la reconnaissent comme étant la cinquième Déesse, celle que promet la prophétie. Ravis d’être tombés sur elle, ils vont la protéger et la garder dans le monastère durant des années. Mais aucun oiseau ne peut rester en cage éternellement, même le plus docile…

Ielenna possède un sacré univers ! C’est vraiment ce que je retiens. Pourtant, je ne partais pas confiante, car dès les premières pages, je butais énormément sur le style. Ce dernier est assez lourd, et l’autrice utilise régulièrement des mots oubliés. Ce qui fait que mon élan était brisé plusieurs fois par page, m’achoppant à ces mots, dont je devais déduire le sens (je n’avais clairement pas envie de consulter le dico à chaque reprise.) Il m’aura fallu beaucoup de temps pour trouver mon rythme, et ne pas perdre espoir. Quand on ne reprend pas sa lecture avec plaisir, c’est quand même dommage. Mais Camille me motivait, elle m’assurait des passages bien meilleurs, et donc, requinqués, je reprenais ma lecture.
Je ne sais pas si au bout d’un moment je me suis faite au style, ou si simplement il s’allège au fil des pages, mais passé la moitié, j’étais totalement embarquée !

Si l’autrice part sur un schéma de fantasy basique (la quête épique), elle instaure ses propres codes. Avec des peuples souvent absents des récits de fantasy. Pas de nains ou d’elfes, mais des ondines et des neltiades. Inventer un peuple est à double tranchant, soit il est bien travaillé, comme ici, et ça passe, soit c’est brouillon et peu abouti et on ne s’y attache pas. Plutôt que de partir sur des mages ou des sorciers, ce sont les Dieux qui sont à l’honneur, ainsi que leurs héritiers. La magie a plusieurs facettes, et on n’a fait qu’entrevoir sa puissance dans cette première partie.
L’intrigue est peut-être basique, mais les retournements de situation le sont beaucoup moins. On a des actions qui surprennent et qui ne laissent pas le lecteur indifférent. Trop souvent, les personnages importants sont protégés par les auteurs, les rendant presque invincibles. Ielenna n’est pas de cette trempe, elle s'apparente plus à un Gabriel Katz (l’humour en moins) dans le traitement qu’elle leur réserve. Ce qui fait qu’on est surpris, on tremble, et on retient sa respiration durant certains passages.

Diphtil est un personnage très passif au début de son histoire. Grandir enfermée dans un monastère la rendue très candide et naïve. Quand sa quête commence, elle parle avec un langage distingué, et a des manières fragiles. La vie sur les routes va la forger. La compagnie de Naid va fortement la chambouler, le frère et la sœur ayant grandi dans des univers radicalement différents. Si bien sûr j’ai eu envie de secouer Diphtil plus d’une fois, elle m’a beaucoup impressionnée dans son évolution. C’est un personnage qui grandit et change. Peut-être pas toujours pour le mieux, mais j’aime cette dualité qui se propage en elle.
Naid m’intrigue. Quelques révélations sont faites sur lui, mais j’en attends encore plus le concernant. C’est l’un des personnages qui m’a plu tout du long. Avec Yasalyn, la chasseresse. Son identité est très mystérieuse, et l’autrice tient le secret jusqu’au bout. Et quel secret ! J’ai été tellement surprise et dans le bon sens, que j’en voulais encore.

La fin est un peu précipitée peut-être. L’autrice prend son temps durant les trois-quarts du roman, pour accélérer le rythme dans les derniers chapitres, les plus intéressants et les plus révélateurs. Mais c’est un détail. Et on sait qu’on aura envie de prendre la partie 2 pour retrouver cet univers, ces personnages et cette quête.
J’avais peur, avant de commencer. Peur d’un univers bâclé, pas assez bien décrit et mal amené. J’ai été surprise et carrément emballée par cette histoire. Ielenna promet une aventure épique ! Et elle est au rendez-vous !


Autrice : Ielenna
Pages : 464

samedi 17 novembre 2018

Les routines sont de retour


Il y a deux ans, j’avais sorti un article sur l’importance de mes routines, vous en détaillant quelques-unes. Aujourd’hui, ces routines sont toujours présentes, mais peut-être ont-elles un peu changées. Entre-temps, ma fille est plus grande, notre rythme de vie a changé et les lieux de travail aussi. Ce qui fait que les routines doivent se mettre à jour.

Les routines, malgré leurs changements, restent pour moi très importantes. Elles font partie de mes journées, et grâce à elles j’aborde le quotidien plus sereinement. De plus, avec un enfant, on comprend vraiment l’importance du mot routine. Les enfants y sont très sensibles, et je remarque que notre fille en a besoin pour rythmer sa journée sans être déstabilisée. Avec le temps, les siennes changeront aussi, et s'adapteront à ses nouveaux besoins.

Comme dans le premier article, je différencie routines d’organisation et rituels bien-être. Dans la première catégorie, on trouvera par exemple :
  • L’instant bullet journal du matin, pour voir en un coup d’œil ce que j’ai à faire dans ma journée.
  • Établir les menus de la semaine le lundi matin. Rien de bien sorcier là-dedans, on planifie un repas par jour, le reste c’est surprise, et on fait les courses directement après. Gain de temps le midi (menu planifié) et si besoin, on aura des restes pour le soir (qui est un repas plus léger), gain de temps lors des courses, car on n’achète plus que les ingrédients qu’il faut pour les menus, on ne zone plus dans les rayons. Gain d’argent. Et repas plus variés.
  • Avoir des jours fixes pour certaines tâches ménagères, dans la semaine et dans le mois. Faire les choses régulièrement m’évite de perdre du temps à devoir les faire à fond. Un peu chaque fois est moins chronophage.
  • Répondre à mes mails tous les lundis, histoire de vider la boîte complètement, et ne plus être préoccupée par ça le reste de la semaine. J'ai d'ailleurs enregistré une signature qui l'explique parfaitement, et qui prévient que je ne vis pas connectée.
  • L’instant bullet journal du soir, pour planifier la journée du lendemain.
  • Ranger complètement les plans de travail de la cuisine et la table de la salle à manger, avant le moment cocooning du soir. Si ce n'est pas fait, un minimum, je ne serais pas capable de me déconnecter tranquillement le soir. 



Et dans la seconde :
  • Faire une pâtisserie (petite ou grande) tous les dimanches. C’est une activité qui me détend et me procure beaucoup de plaisir. 
  • Commencer mes journées par une petite séance d’étirement, yoga et méditation (pas plus de 10-15min).
  • Aller me promener au minimum une fois par jour, voire même plus quand je peux.
  • Éteindre les écrans idéalement 1 heure avant de dormir, au minimum 30 minutes avant.
  • Écrire dans mon journal une fois par semaine. 
  • Regarder et vider ma playlist « à regarder plus tard » pendant que je prends mon petit déjeuner, toute seule.
  • Lire le matin avant d’aller travailler.  
  • Plusieurs fois par semaine, après 20h, se déconnecter et prendre le temps de faire des choses pour moi. Lire, regarder un film ou une série, bricoler, colorier, écrire, prendre un bain, etc.

On y trouve aussi des petits rituels plus ésotériques :
  • Me tirer les cartes, selon les besoins et envies, de mes oracles. Pas forcément tous les matins, mais quand ça me vient.
  • Purifier et recharger mes cristaux les soirs de pleine Lune.
  • Remplir mon diagramme lunaire chaque matin.
  • Décorer mon bâton de Lunes au moment de mon cycle.
  • Méditer chaque matin après ma salutation au Soleil.


Ces petites choses me rassurent, et me permettent d’avoir des journées, semaines ou mois mieux répartis. Je n’ai jamais l’impression de tout faire le même jour. On se répartit les tâches à deux, et j’ajoute à ça mes organisations personnelles. Mes moments à moi ne se ressemblent pas toujours, j’aime avoir des soirées uniquement pour moi. Mais j’aime aussi l’imprévu, ou le prévu qui change de ce que je fais habituellement. Si l’envie est là, je n’hésite pas à bousculer mes routines et rituels pour faire de la place aux autres.

Comme souvent, je n’aborde pas les routines de bébé, car je préfère ne pas les étaler publiquement. Si par contre vous avez envie qu’on en discute en privé, c’est avec plaisir.

Dans le cahier « Routine power » de Solar, les autrices affirment que les routines ne sont pas négatives du moment qu’on les adapte. Si on commence à faire ces choses par habitude, sans même s’en rendre compte et qu’on n’y trouve rien (pas de plaisir ou de d’importance), il faut peut-être les modifier. Une routine est censée nous permettre de libérer de la place dans notre cerveau, mais également d’être plus positif, pas l’inverse. Je ne suis plus à convaincre, pour moi ça rend clairement ma vie plus agréable. Peut-être la vôtre aussi ?



vendredi 16 novembre 2018

Nox


Wattpad et moi, ça fait deux. Je vais y lire mes copines, et c’est à peu près tout. Il y a quelque temps de ça, j’y ai découvert la plume d’Eloïse. Le titre court de son histoire et sa couverture m’ont attirée. Par la suite, Eloïse a vu son histoire se transformer en roman papier, grâce aux éditions du Chat Noir. J’étais impatiente de le voir, de le lire. J’ai arrêté ma lecture numérique, pour la poursuivre en version papier. Le challenge me semblait la période idéale pour le lire. Sorcière et vieilles croyances sont au rendez-vous !

Théa entend des voix. Et pourtant, elle va sortir de l’asile psychiatrique où elle vit depuis des années. Après la mort de sa mère, son père, ne sachant plus comment s’occuper d’elle, l’a tout simplement oublié. Aujourd’hui, elle est adulte, et rêve d’une vie calme. Mes ces voix ne la laissent pas tranquille. L’une d’elles attire son attention sur Elias, un jeune homme de son âge résidant à Clairmont. Elias, de son côté, entraîne sa meilleure amie Cléa dans une enquête sur les légendes de leur petite ville. Une ville qui aurait connu des sorcières.

La plume d’Eloïse est prometteuse. On ressent parfois quelques petites maladresses, comme des phrases répétitives ou des facilités dans le déroulement de l’histoire. Quelques incohérences peuvent être soulevées aussi, mais ce qui est drôle, c’est que les personnages eux-mêmes se rendent compte de l’incohérence et le font remarquer aux autres. Par exemple, Théa rencontre tout juste Elias et Cléa, que le trio partage déjà énormément de secrets. Des choses que les deux meilleurs amis ne s’étaient pas avouées. De plus, ils croient et protègent Théa dès leur première rencontre. Ils mettent bien en doute toute cette histoire, mais n’impliquent personne d’autre, et n’hésitent pas à l’emmener partout avec eux (messes et fêtes de famille comprises). La balance est donc un peu chancelante par moment. On sent que l’autrice se rend compte de ces petits soucis, mais ne les corrige pas pour autant.

À côté de ça, on a une histoire de sorcière des plus originales, et plausible. J’ai vraiment aimé les passages dans le passé, avec l’exécution de la première sorcière de Clairmont. La trame est intéressante, et se tient. La puissance ne fait que monter pour exploser durant les dernières pages. Eloïse Thange malmène ses personnages et ses lecteurs, et elle le fait bien. On peut excuser les maladresses de style, pour savourer une histoire qui change des éternels schémas qui tournent autour de la sorcière.

Théa est le personnage emblématique de cette histoire. Celle par qui tout se poursuit. Sa vie est tourmentée et sombre, elle ne sait plus à qui se raccrocher alors que ces voix ne la laissent pas tranquille. Ce qui rend ce personnage difficile à apprécier. On a envie de l’aimer et de l’aider, car son passé est traumatisant. Mais sa sensibilité et son parcours la rendent aussi un peu pénible. Entre ses vertiges, pertes de connaissance et ses crises, elle devient le personnage qu’on n’a plus envie de suivre. En fait, je ne sais pas comment la décrire, sans trop en dire, et sans la tailler négativement non plus. Elle est attendrissante, et je voulais connaître la suite de son aventure. Mais plus je la suivais, plus elle m’agaçait aussi. Son personnage assez difficile à cerner.
Au contraire de Cléa, qui elle est un personnage comme je les aime. Au caractère bien trempé, qui agit et qui n’est pas passive. C’est pourtant le personnage qui a le moins d’incidence sur les événements de Clairmont. Mais c’est celui qui fait bouger les autres. Elle prend souvent les choses en main, et attaque. Tout ce qu’elle fait n’est pas toujours bien, au contraire, c’est un personnage nuancé, qui avance en faisant des bourdes, et qui accepte ses erreurs.
Elias est le personnage de transition. Il est l’élément qui amène Théa à Clairmont, et celui qui va tout faire basculer, d’un côté ou de l’autre. Sa vie est loin d’être idéale, au contraire, et on s’y attache. Peut-être fait-il trop rapidement confiance, mais lui aussi est parfois un peu mou du genou. On s’attend à ce qu’il réagisse, et il laisse beaucoup trop les choses se faire autour de lui.

C’est une histoire qui change. Qui est loin des “il était une fois… ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”. Et ça fait du bien. Du bien aussi de voir qu’une jeune plume possède un réel talent, et qu’elle va certainement encore nous surprendre avec ses univers. J’ai déjà hâte.


Autrice : Eloïse Tanghe
Éditeur : Du Chat Noir
Collection : Cheshire
Parution : 14 février 2018
Pages : 324

mardi 13 novembre 2018

Les Outrepasseurs, tome 4 : Ferenusia


Cet article peut contenir des spoils sur les tomes précédents de la saga Les Outrepasseurs

Trois ans et demi plus tard, nous y voilà. Le quatrième et dernier tome de la saga coup de coeur Les Outrepasseurs s’inscrit parfaitement dans les menus du Pumpkin Autumn Challenge. J’ai accepté la lecture commune avec Laetitia de la Lanterne Livresque.

Il m’a fallu du temps pour remettre tout ce petit monde en place. Certains noms ne me parlaient plus du tout, et chaque page était un nouveau défi. J’ai souri à quelques détails (le chat d’Antoinette s’appelle Chess, et le domaine familial de Peter se nomme la Renardise). Si les premiers chapitres furent addictifs comme les premiers tomes, la suite m’a déçue. Peut-être ai-je laissé filer trop de temps entre les tomes, et du coup la saveur n’était plus la même. Mais je pense malheureusement que c’est plus une question de plus-value. Je ne voyais pas ce que ce dernier tome apportait. Tout ce qui me fascinait dans les premiers, n’était plus là. Les ferreux ne m’intéressaient pas. Les Outrepasseurs sont déchus. 
Les enjeux restent importants, car l’autrice défend beaucoup de sujets actuels, comme la question de genre, l’amour homosexuel, le racisme, et je trouvais ça beau qu’elle y fasse attention. Mais j’avais la sensation que ça n’apportait pas grand-chose à l'histoire. Je suis pour le fait de défendre des causes, mais il faut que ça matche avec l’intrigue. Le sujet qui collait le mieux était celui du racisme, les ferreux n’étant pas des humains, ils se regroupent et se sentent menacés. Mais je n’avais aucune envie de les suivre, ou de les connaître. C’est comme s’ils arrivaient trop tard (oui, ok, ils étaient enfermés dans des camps pendant 3 tomes). Mais les personnages ferreux que l’on suit ne me séduisaient absolument pas. J’avais la sensation qu’il manquait des choses. Ces personnages me semblaient sortir de nulle part.

Ce qui a aussi été un peu mon ressenti face à Alex. Très vite, on se doute de ses origines et de son identité. J’ai trouvé ce personnage de trop. Car ses actions n’apportent pas beaucoup aux autres personnages.
Je voulais revoir Peter. Je voulais le sentir frémir entre les pages, se mettre à la recherche d’Arnaut. Ce sont les seuls personnages qui m’aient vraiment donné envie de poursuivre ma lecture. J’ai beaucoup aimé leur évolution et leur destin. C’étaient des moments forts.

Ce que je retiens de ce quatrième tome, c’est qu’il est de trop. La fin du troisième me suffisait amplement, et j’attendais autre chose de cette suite. Les personnages présents, ainsi que leurs histoires, ne m’ont pas convaincue. Il me manquait vraiment cette palpitation que j’ai ressentie durant ma lecture de la trilogie. La magie s’est éteinte à la fin du tome trois, comme l’a si bien écrit l’autrice. Les étincelles n’étaient pas là.


Autrice : Cindy Van Wilder
Éditeur : Gulf Stream
Collection : -
Parution : 4 mai 2017
Pages : 381

jeudi 8 novembre 2018

Cold Winter Foire aux questions

Les éditions se succèdent, mais certaines questions reviennent régulièrement. Cet article sera régulièrement mit à jour, avec les questions courantes. 

Q : Comment savoir si mon livre entre dans un menu ou une catégorie bonus ? 
R : En général beaucoup de participants se posent trop de questions alors que le but est de s'amuser. Les menus sont assez larges, on peut donc y mettre pas mal de livres, sans trop se heurter la cervelle. Et même si vous avez un doute, mettez le dans votre pile. De près ou de loin, il doit certainement entrer dedans. 

Q : Où puis-je partager mes avis lecture, fait dans le cadre du challenge ?
R : Sur le groupe Facebook du challenge. Mais attention, on ne met pas des liens d'articles sans statut. Les posts seront automatiquement supprimé. 

Q : A partir de quel âge puis-je participer ?
R : Il n'y a aucune limite. Tous les âges peuvent participer, Alice est justement en train de se faire une petite Pàl. 

Q : Puis-je mettre des livres qui n'entrent dans aucun des menus dans mon challenge ?
R : Bien sûr. Ils ne rapporteront pas de points, mais ils vous feront certainement passer un bon moment. Et c'est le principal. 

Q : Ma pile à lire doit-elle être prédéfini, ou puis-je y aller à l'aveugle ?
R : Comme on le sent. Le plus simple est d'aller selon nos envies. Si vous voulez construire une pile à lire spécialement pour le challenge, allez-y. Si vous préférez choisir les titres au fur et à mesure, faites le.

Q : Est-ce que les livres lus sans catégorie, mais seulement dans un menu, comptabilisent des points ?
R : Non, seulement les catégories bonus permettent de cumuler des points.

Q : Comment atteindre le palier "Reine des neiges" alors qu'il n'y a que 12 catégories bonus (donc 12 points) ?
R : Les catégories bonus peuvent être utilisé à l'infini, on peut donc rapidement atteindre le plus haut palier. 




Cold Winter Challenge 2018


Chaque année je vous ressors le même blabla autour du challenge. Le Cold Winter est un challenge qui fête sa 7ème édition. Depuis 2012 la bloggeuse Antonine nous propose de nous préparer une petite pile à lire pour tenir durant 2 mois de froid. Les thèmes ? Le froidNoëll'hiver, etc... mais rien n'est figé (dans la glace) chacun met ce qu'il veut dans sa PAL. Dans vos choix de lectures il sera par contre demandé d'intégrer un titre qui correspond à un des 4 menus proposés

Les menus



Le but est de choisir 1 menu minimum et de remplir la condition de lecture du menu choisi en lisant 1 livre lui correspondant. Ou de mettre plusieurs livres dans le même menu, ou de choisir plusieurs menus, etc. Pour le reste de votre PAL vous êtes totalement libre (froid ou pas, Noël ou pas). 

Catégories bonus

Ça c’est pour les petits challengers, qui veulent faire un challenge sans trop de contraintes. Pour les siphonnés du glaçon j’ai concocté cette année, des catégories bonus, à ajouter aux menus de bases, gagner des points et atteindre des paliers, winteresques ! On pourra tous terminer le challenge en chantant « Libérée, délivrée ! », ça sera merveilleux.

Ces catégories bonus, les voici. On peut les ajouter plusieurs fois à nos menus (mais bon, un minimum de fairplay, boire 50 fois un thé de Noël, pour gagner 50 points, je peux le faire aussi). Elles doivent impérativement être associées à un des 4 menus mentionnés plus haut. Encore mieux, si on combine certaines catégories avec un seul livre, les points se gagnent plus rapidement. Par exemple, lire un livre à la période des fêtes (menu magie de Noël), avec une intrigue de secrets de famille, et une couverture de Noël fait déjà gagner 2 points d’un coup !



Bon super, on lit des livres et on chante du Disney. Mais qu’est-ce qu’on gagne à la fin ? Rien. Oui. Désolée, je pensais à des glaces, mais le temps qu’elles arrivent… je vous laisse imaginer la tête de votre colis. Rien, MAIS on gagne des paliers (doux moment nostalgique des forums, où plus tu écrivais de posts, plus tu montais en grade).

  • C'est l'heure du thé. De 1 à 10 points devenez un petit Bonhomme en pain d'épices
  • Pas de repos pour les braves ! de 11 à 20 points vous serez un Lutin du père Noël
  • Qui croira en vous ? de 21 à 30 points vous transformerez chaque brise en tempête de neige, devenez Jack Frost
  • Dès 31 points, palais de glaces et bonhomme de neige à gogo ! Libérée, délivrée, laisser chanter la Reine des neiges qui en est vous !  

Où et quand ? 

On se cale sous les couvertures du 1er décembre au 31 janvier (après faut retourner bosser). Pour participer, rien de plus simple : participez. Que ce soit dans votre coin, en partageant sur le groupe Facebook, sur les réseaux sociaux avec le #coldwinterchallenge, sur votre blog ou en vidéo. Le but c'est de se faire plaisir durant deux mois, d'aimer nos lectures, de partager et de découvrir.


 BON CHALLENGE A TOUS ! 





Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...